les conférences de Lionel Tardif

Participation : 10 € (non adhérents)

5 € pour les adhérents

1. TAJ MAHAL, ROSE DU MONDE 

L’histoire d’une grande civilisation : celle des Moghols, qui a régné sur l’Inde à partir de 1526 jusqu’à l’arrivée des anglais en 1857. Les Moghols ont jeté sur l’Inde le manteau de soie et de brocart de la culture persane. De grands empereurs régnèrent alors sur ce pays, comme Akbar et Shah Jahan. Akbar fonda même, l’espace d’un instant, une religion universelle pour tous les hommes et Shah Jahan fit construire le Taj Mahal, par amour pour sa bien-aimée trop tôt disparue. Sa construction démarra en 1632, alors que le château du Roi Soleil à Versailles n’avait démarré qu’à peine dix ans plus tôt, en 1623. Ces deux édifices sont des splendeurs du génie humain.

Cette conférence se propose de narrer l’histoire d’une saga qui laissa sur l’Inde les traces indélébiles d’une très grande culture.

2. LES JAÏNS, CEUX QUI SONT VÊTUS DE BLANC ET CEUX QUI SONT VÊTUS
 D'ESPACE

On appelle ainsi les renonçants jaïns. Ceux du nord de l’Inde portent un dhoti blanc et ceux du sud vont entièrement nus. Depuis des temps immémoriaux les nonnes et les prêtres jaïns sillonnent les routes de l’Inde, pour essayer en une seule vie terrestre d’atteindre le Nirvana, le non-retour car revenir c’est souffrir encore.

Les Jaïns croient en 24 guides, les Tirthankara, les Passeurs de Gué, qui sont des ouvreurs de voie spirituelle. Leur origine se perd dans la nuit des temps, que l’on appelle en Inde la vie de Brahma ; elle dure pendant un temps déterminé qui n’a plus rien à voir avec le nôtre.

Cette conférence a pour but de nous faire découvrir une religion hors du commun, unique qui reste bien vivante dans l’Inde d’aujourd’hui.

Les Jaïns ont érigé des temples d’une richesse et d’une beauté sans égale ; Ce sont depuis toujours des végétaliens rigoureux mais qui ont en même temps une immense tolérance pour tout être vivant quel qu’il soit. Depuis toujours des jeunes femmes ont accédé à la prêtrise et sont actuellement plus nombreuses que les hommes.

Je vous parlerai d’une religion si vivante et si riche qui demeure insoupçonnée par le commun des mortels.

La colline sainte des Jaïns se trouve à Palitana dans le Gujarat. Imaginez une montée de deux heures au lever du jour à côté des nonnes qui montent pour les rituels, légères, diaphanes en zigzaguant dans leur marche pour ne pas entrer dans les nappes de brouillard, car dans ce brouillard il y a de la vie qu’il ne faut pas heurter. En arrivant en haut une véritable ville temple vous attend, une ville constituée de 863 édifices lovés les uns dans les autres avec une importante statuaire d’une beauté sans pareille. Les 24 guides aux yeux de verre et au visage d’une douceur infinie, vous accueillent dans un espace à la pureté vibratoire unique.

Quand les rituels se terminent au coucher du soleil, les singes reprennent possession de la ville pour la nuit. Ce lieu inouï constitue une rencontre si rare avec la force du Divin.

L’histoire des Jaïns est fantastique et nous met en résonance avec l’univers.

3. LES MAÎTRES DE LA PENSÉE BAHA'IE

Le Bab (c’est à dire la Porte), naquit à Chiraz en Iran en 1819. Dans sa 25ème année, répondant à un Ordre Divin, il déclara qu’il était le Madhi, identifié par les Shiites comme le douzième Imam, le successeur de droit divin du Prophète. Les Shiites prétendent qu’il apparaîtra lorsque les temps seront révolus et inaugurera une nouvelle ère. Mais l’auditoire du Bab était encore prisonnier d’un univers mental à peine sorti du Moyen âge.

Alors commença pour lui une longue série d’emprisonnements, de déportations, de châtiments que son martyr seul arrêta en 1850.

Lorsque le Bab déclara sa mission, Baha’u’llah avait 20 ans. Il épousa hardiment la Foi nouvelle. Alors son chemin de souffrance commença pour lui aussi. Pourtant, que disaient les Maîtres de ce temps pour subir de tels sévices ? Simplement mais avec force, que la diversité des religions cesse et que les différences des races soient annulées dans les esprits. Arrêtons, disait Baha’u’llah, ces luttes stériles et ces guerres ruineuses ; que l’homme ne se glorifie pas d’aimer un pays mais le genre humain. Ce qui distingue les prophètes c’est que, dans chaque cas, ils ont prononcé des paroles appropriées aux besoins du moment.

La communauté Baha’ie d’aujourd’hui compte plus de cinq millions de fidèles, répartis dans pratiquement tous les pays. On trouve des baha’is dans plus de 100.000 localités dans le monde, ce qui témoigne de leur attachement à l’idéal de citoyenneté universelle.

En Iran, d’où émane leur origine, elle est toujours victime de persécutions. On expulse leurs enfants des universités, l’accès à l’emploi leur est refusé, leurs biens sont confisqués. Ils sont constamment arrêtés, battus, enfermés, humiliés et souvent pendus. Tout cela dans l’indifférence générale de la communauté internationale ; stratégie politique oblige.

Et pourtant le système démocratique que les baha’is ont mis en place pourrait servir d’exemple. Les élections bahai’ies qui existent au niveau régional, national, international excluent toute forme de propagande électorale et de candidature, tout en offrant à chaque électeur le choix le plus large possible de candidats. Car tous les baha’is sont électeurs et éligibles. En absence de propagande, les individus sont élus sur la base de leur action au service des autres. Au niveau des finances les plus riches doivent partager leurs revenus avec leurs employés et accorder impartialement un certain pourcentage des bénéfices à leurs ouvriers.

Au niveau de l’éducation de leurs enfants les baha’is offrent un programme d’éducation spirituelle et moral. Cette démarche est essentielle pour le comportement de leurs enfants vers les autres et leur élévation spirituelle.

Pour un baha’ie le monde spirituel est le prolongement intemporel de notre univers.

4. APRÈS LE SERMON DE BÉNARÈS : LE BOUDDHA

A Sarnath dans le parc aux gazelles près de Bénarès, le Bouddha fait son premier grand enseignement à ces cinq premiers disciples. Cela se passa en 519 avant Christ.

Il leur dit je vais vous enseigner le voyage avec Brahma, il conduit à l’immersion dans le Nirvana. Un trouveur de vérité surgit dans ce monde et leur parle de La Voie, de la route que cet Éveillé a choisie, au moment où il estime nécessaire de la partager.

Cette conférence évoque la première grande rencontre avec les premiers disciples et les longues marches qui suivirent dans les campagnes de l’Inde.

Le Bouddha leur parle d’un Maître ancien Araka, qui vivait à l’époque où la vie humaine durait 60.000 ans et, en même temps, cette vie s’applique au du temps présent où la vie humaine ne dure guère plus de 100 ans.

Au fil de ses marches, où il dispense son enseignement, le groupe de départ est vite constitué d’une soixantaine de personnes.

La conférence évoque ses fameux sermons qu’il déroule à ses disciples au fil du temps, de Bénarès à Urubilva, face au mont Vipula. Il y évoque le temps des Rohitassas et l’époque où les êtres vivaient encore 30.000 ans. Nous sommes dans le temps de Brahma dont les durées, expliquées dans les textes sacrés, n’ont plus rien à voir avec celui des sciences dites rationnelles.

Le Bouddha évoque un autre Éveillé qui l’a précédé, puis celui qui va venir Maitreya.

Il enseignera le Dharma et proclamera la marche avec Brahma dont il dévoilera le but et la signification.

Quelques points clés de sa vie seront également évoqués, sa vie dorée de prince à Kapilavastu alors qu’il s’appelait encore Siddharta Gautama, l’arbre où il eut l’illumination à Bodh Gaya, son errance jusqu’au sermon de Bénarès.

5. LA VIE PRODIGIEUSE DE RÛMI

Djalal Al Dîn Rûmi a illuminé depuis 800 ans le monde musulman oriental jusqu’aux frontières du Bengale, mais aussi de plus en plus le monde occidental. Son rêve, que la lumière de l’Amour puisse rayonner un instant de Konya à Samarkand et Boukhara fut amplement réalisée.

Ce voyant disait, au temps de Saint Louis, qu’en coupant un atome on y trouverait un système solaire en miniature, un chantre de l’amour dévorant au moment où Gengis Khan et ses collatéraux dévastaient le monde. Il reçut le miracle d’un derviche errant, Shams de Tabriz, qui lui transmit le secret de la danse extatique des Derviches Tourneurs. Ce secret est contenu dans la danse même, dans le tournoiement de ces êtres habités par la Grâce. En tournant le derviche fait voler sa robe blanche, la main droite tournée vers le ciel pour y recueillir la Grâce, la main gauche vers le sol pour y répandre cette Grâce qui a traversé son cœur et qu’il redonne au monde après l’avoir réchauffé de son amour. Les tours faits dans l’espace autour de la salle figurent la loi de l’univers.

« O jour, lève-toi ! Des atomes dansent,

Les âmes éperdues d’extase dansent

La voûte céleste, à cause de cet être, danse

A l’oreille je te dirai où l’entraîne sa danse »

Ce poème surgit dans le tournoiement même.

Cette conférence vous propose de narrer les principales étapes de ce très grand Maître spirituel. Le plus grand que le soufisme ait connu. Émanant directement du Prophète, le soufisme s’attache à concrétiser que l’homme est venu en ce monde pour effectuer une mission ; cette mission est son véritable but, s’il ne l’accomplit pas, en réalité il n’a rien fait.

Le soufi n’a de cesse de passer de l’inconnu au connu, de trouver le désir de Dieu. Le soufisme montre le chemin dans ce monde.

« J’étais neige, à tes rayons je fondis,

La terre me but, brouillard d’esprit,

Je remonte vers le soleil. »

S’étant installé à Konya en Turquie, Rûmi, ne faisait aucune différence entre les religions.

Lorsqu’il fut rappelé à Dieu, toutes les confessions confondues étaient présentes à la cérémonie.

C’est l’évocation de sa Légende Dorée que j’aime narrer car personnellement dans les moments les plus difficiles de ma vie elle m’a soutenu pour continuer le chemin.

6. LA LÉGENDE DU GOLEM

Sous le règne de l’Empereur Rodolphe II de Habsbourg (1576-1611) qui a régné sur les Pays tchèques, trône de Bohème à Prague, vivait le Rabbin Loew. Il fut reçu à la cour par l’Empereur qui était un passionné d’astronomie, d’alchimie, d’astrologie et de Kabbale. De plus les juifs bénéficiaient de la protection de Rodolphe II.

Le Rabbin avait eu accès à une haute connaissance dans cette ville alchimiste. Loew vécut à Prague de 1512 à 1609, où sa statue impressionnante est solidement ancrée depuis cette histoire. Pour délivrer le peuple juif de la tyrannie qui régnait ailleurs le Rabbin se servit de ses recherches pour modeler dans l’argile un être fantastique du nom de Golem, chargé de protéger les siens. La tradition hébraïque concernant le Golem s’enracine dans des pratiques qui remontent au patriarche Abraham.

Cette légende court de Bohème en Lituanie et relate la fabrication de ce géant selon un rite kabbalistique approprié.

Cette conférence raconte sa fabrication, son existence éphémère mais dont la trace subsiste aujourd’hui à Prague. En effet la créature se révolta contre son créateur et celui-ci dut le désactiver pour empêcher un drame. En visitant la ville nous pouvons voir la statue de Rabbi Loew, la synagogue, le cimetière juif où se trouve le tombeau du Rabbin et le périmètre habituel où le Golem se déplaçait près de l’une des portes de la ville.

Des extraits du film de Paul Wegener le grand réalisateur allemand qui en fit une mise en scène saisissante en 1920 parachève la conférence.

Un autre Golem existe aujourd’hui en Israël, dans la ville de Rehovot, qui fut inspiré dit-on du Golem de Rabbin Loew.

Cette conférence commença à germer en moi suite aux rencontres dans mon centre culturel avec le grand kabbaliste A.D. Grad.

7. VASCO DE GAMA LE NAVIGATEUR DE DIEU

La découverte du chemin maritime vers les Indes par Vasco de Gama en 1498, où la croix templière flotte sur les caravelles, est une aventure sans pareil et initiatique qui va bouleverser le monde d’alors. A la fois exploit héroïque, poétique et mythique, cette histoire met en valeur tout le légendaire portugais jusqu’à aujourd’hui.

A partir du voyage historique et celui mythique raconté par ce chef d’œuvre de la littérature portugaise qu’est « Les Lusiades » de Luis de Camoens, nous découvrons les imbrications des civilisations avec les dieux de la mythologie gréco-romaine, la fin de l’Ordre du Temple en France, la légende du roi caché qui réapparaîtra un jour sur le Tage par un matin de brouillard. Cette légende est entretenue dans les cabarets de Lisbonne par le chant si mélancolique de la « Saudade » dont le grand poète portugais Fernando Pessoa a su, avec des poèmes venus d’ailleurs, nous parler en grand secret.

Dans ce récit se côtoient la légende du « Prêtre Jean », celle des alchimistes et des grands navigateurs à la conquête de nouveaux mondes »

8. L'ÉVOLUTION FUTURE DE L'HUMANITÉ PAR SRI AUROBINDO

Celui qui fut certainement le plus grand penseur philosophe de ce vingtième siècle avait dit : « Ni vous, ni personne ne savez rien de ma vie. Rien ne s’est passé à la surface que les hommes puissent voir ».

En effet, on cite quelques célèbres philosophes depuis Platon, mais pratiquement jamais Sri Aurobindo. Sri Aurobindo Ghose était né à Calcutta à la fin du 19ème siècle. D’une prodigieuse intelligence dès son plus jeune âge, et dès 7 ans il prit goût aux littératures latines, anglaises et françaises dans le texte. A 18ans, un souffle révolutionnaire coulait en lui et il partit en guerre contre le Régime de la Couronne anglaise dans son propre pays, l’Inde. D’abord emprisonné, il se réfugie à Pondichéry, alors protectorat français, et va y fonder un ashram. C’est là que Mirra Alfassa qu’il appellera « La Mère » vînt le rejoindre. « Si Dieu existe disait-il alors, j’ai découvert que les écrits saints des hindous attestent que cette voie se cache dans notre corps, dans notre esprit même. » Alors il se mit à travailler dans son corps pour découvrir le grand secret des anciens Rishis qui vivaient en Inde il y a peut-être plus de dix-mille ans. De son côté, La Mère – qui avait vécu des expériences parapsychologiques extraordinaires comme celles de pouvoir dématérialiser et rematérialiser la matière – va travailler à ces cotés. Quand deux êtres pareils se rencontrent ils transforment le monde.

Aurobindo découvrait le Supra-Mental, la voie future de l’humanité. L’étape décisive qui changera l’humain mentalement et physiquement.

La conférence relate la vie de Sri Aurobindo, sa rencontre émouvante avec La Mère, ainsi que celle de celui qui fut l’humble scribe au départ, Satprem, marin breton, ressuscité des camps de concentration nazis, qui travailla avec La Mère sur « Le Mental dans les cellules » et « L’Aventure de la Conscience ». Cette conférence relate aussi la naissance d’Auroville, la ville de l’Aurore, qui fut projetée par la vision de Sri Aurobindo et concrétisée par La Mère.

La conférence est suivie d’un document filmé à l’ashram de Pondichéry et à Auroville avec des interviews de Nirodbaran, qui fut le secrétaire de Sri Aurobindo, de Roger Anger l’architecte en chef d’Auroville, de Tanmaya à qui fut confié l’université, de Christophe Pitoëff un des pionniers de cette aventure, de Mme Battacharya qui vécût près de La Mère et d’Aurovilliens de la première heure.

 

 

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