Les activités de Lionel Tardif

 

LES FILMS DE LIONEL TARDIF

Ces films peuvent aussi être présentés avec leur réalisateur, sur demande devant des assemblées

Vous pouvez retrouver l’analyse dans l’onglet « Lionel TARDIF » de notre site

La Danse de Shiva (1986) 75′

7 voyages en Oman (2004), écrit et réalisé par Lionel TARDIF

Mascate, l’élan et la grâce (2011), écrit et réalisé par Lionel TARDIF

 

LES CONFÉRENCES DE LIONEL TARDIF

1. TAJ MAHAL, ROSE DU MONDE

L’histoire d’une grande civilisation : celle des Moghols, qui a régné sur l’Inde à partir de 1526 jusqu’à l’arrivée des anglais en 1857. Les Moghols ont jeté sur l’Inde le manteau de soie et de brocart de la culture persane. De grands empereurs régnèrent alors sur ce pays, comme Akbar et Shah Jahan. Akbar fonda même, l’espace d’un instant, une religion universelle pour tous les hommes et Shah Jahan fit construire le Taj Mahal, par amour pour sa bien-aimée trop tôt disparue. Sa construction démarra en 1632, alors que le château du Roi Soleil à Versailles n’avait démarré qu’à peine dix ans plus tôt, en 1623. Ces deux édifices sont des splendeurs du génie humain.

Cette conférence se propose de narrer l’histoire d’une saga qui laissa sur l’Inde les traces indélébiles d’une très grande culture.

2. LES JAÏNS, CEUX QUI SONT VÊTUS DE BLANC ET CEUX QUI SONT VÊTUS D’ESPACE

On appelle ainsi les renonçants jaïns. Ceux du nord de l’Inde portent un dhoti blanc et ceux du sud vont entièrement nus. Depuis des temps immémoriaux les nonnes et les prêtres jaïns sillonnent les routes de l’Inde, pour essayer en une seule vie terrestre d’atteindre le Nirvana, le non-retour car revenir c’est souffrir encore.

Les Jaïns croient en 24 guides, les Tirthankara, les Passeurs de Gué, qui sont des ouvreurs de voie spirituelle. Leur origine se perd dans la nuit des temps, que l’on appelle en Inde la vie de Brahma ; elle dure pendant un temps déterminé qui n’a plus rien à voir avec le nôtre.

Cette conférence a pour but de nous faire découvrir une religion hors du commun, unique qui reste bien vivante dans l’Inde d’aujourd’hui.

Les Jaïns ont érigé des temples d’une richesse et d’une beauté sans égale ; Ce sont depuis toujours des végétaliens rigoureux mais qui ont en même temps une immense tolérance pour tout être vivant quel qu’il soit. Depuis toujours des jeunes femmes ont accédé à la prêtrise et sont actuellement plus nombreuses que les hommes.

Je vous parlerai d’une religion si vivante et si riche qui demeure insoupçonnée par le commun des mortels.

La colline sainte des Jaïns se trouve à Palitana dans le Gujarat. Imaginez une montée de deux heures au lever du jour à côté des nonnes qui montent pour les rituels, légères, diaphanes en zigzaguant dans leur marche pour ne pas entrer dans les nappes de brouillard, car dans ce brouillard il y a de la vie qu’il ne faut pas heurter. En arrivant en haut une véritable ville temple vous attend, une ville constituée de 863 édifices lovés les uns dans les autres avec une importante statuaire d’une beauté sans pareille. Les 24 guides aux yeux de verre et au visage d’une douceur infinie, vous accueillent dans un espace à la pureté vibratoire unique.

Quand les rituels se terminent au coucher du soleil, les singes reprennent possession de la ville pour la nuit. Ce lieu inouï constitue une rencontre si rare avec la force du Divin.

L’histoire des Jaïns est fantastique et nous met en résonance avec l’univers.

3. LES MAÎTRES DE LA PENSÉE BAHA’IE

Le Bab (c’est à dire la Porte), naquit à Chiraz en Iran en 1819. Dans sa 25ème année, répondant à un Ordre Divin, il déclara qu’il était le Madhi, identifié par les Shiites comme le douzième Imam, le successeur de droit divin du Prophète. Les Shiites prétendent qu’il apparaîtra lorsque les temps seront révolus et inaugurera une nouvelle ère. Mais l’auditoire du Bab était encore prisonnier d’un univers mental à peine sorti du Moyen âge.

Alors commença pour lui une longue série d’emprisonnements, de déportations, de châtiments que son martyr seul arrêta en 1850.

Lorsque le Bab déclara sa mission, Baha’u’llah avait 20 ans. Il épousa hardiment la Foi nouvelle. Alors son chemin de souffrance commença pour lui aussi. Pourtant, que disaient les Maîtres de ce temps pour subir de tels sévices ? Simplement mais avec force, que la diversité des religions cesse et que les différences des races soient annulées dans les esprits. Arrêtons, disait Baha’u’llah, ces luttes stériles et ces guerres ruineuses ; que l’homme ne se glorifie pas d’aimer un pays mais le genre humain. Ce qui distingue les prophètes c’est que, dans chaque cas, ils ont prononcé des paroles appropriées aux besoins du moment.

La communauté Baha’ie d’aujourd’hui compte plus de cinq millions de fidèles, répartis dans pratiquement tous les pays. On trouve des baha’is dans plus de 100.000 localités dans le monde, ce qui témoigne de leur attachement à l’idéal de citoyenneté universelle.

En Iran, d’où émane leur origine, elle est toujours victime de persécutions. On expulse leurs enfants des universités, l’accès à l’emploi leur est refusé, leurs biens sont confisqués. Ils sont constamment arrêtés, battus, enfermés, humiliés et souvent pendus. Tout cela dans l’indifférence générale de la communauté internationale ; stratégie politique oblige.

Et pourtant le système démocratique que les baha’is ont mis en place pourrait servir d’exemple. Les élections bahai’ies qui existent au niveau régional, national, international excluent toute forme de propagande électorale et de candidature, tout en offrant à chaque électeur le choix le plus large possible de candidats. Car tous les baha’is sont électeurs et éligibles. En absence de propagande, les individus sont élus sur la base de leur action au service des autres. Au niveau des finances les plus riches doivent partager leurs revenus avec leurs employés et accorder impartialement un certain pourcentage des bénéfices à leurs ouvriers.

Au niveau de l’éducation de leurs enfants les baha’is offrent un programme d’éducation spirituelle et moral. Cette démarche est essentielle pour le comportement de leurs enfants vers les autres et leur élévation spirituelle.

Pour un baha’ie le monde spirituel est le prolongement intemporel de notre univers.

4. APRÈS LE SERMON DE BÉNARÈS : LE BOUDDHA

A Sarnath dans le parc aux gazelles près de Bénarès, le Bouddha fait son premier grand enseignement à ces cinq premiers disciples. Cela se passa en 519 avant Christ.

Il leur dit je vais vous enseigner le voyage avec Brahma, il conduit à l’immersion dans le Nirvana. Un trouveur de vérité surgit dans ce monde et leur parle de La Voie, de la route que cet Éveillé a choisie, au moment où il estime nécessaire de la partager.

Cette conférence évoque la première grande rencontre avec les premiers disciples et les longues marches qui suivirent dans les campagnes de l’Inde.

Le Bouddha leur parle d’un Maître ancien Araka, qui vivait à l’époque où la vie humaine durait 60.000 ans et, en même temps, cette vie s’applique au du temps présent où la vie humaine ne dure guère plus de 100 ans.

Au fil de ses marches, où il dispense son enseignement, le groupe de départ est vite constitué d’une soixantaine de personnes.

La conférence évoque ses fameux sermons qu’il déroule à ses disciples au fil du temps, de Bénarès à Urubilva, face au mont Vipula. Il y évoque le temps des Rohitassas et l’époque où les êtres vivaient encore 30.000 ans. Nous sommes dans le temps de Brahma dont les durées, expliquées dans les textes sacrés, n’ont plus rien à voir avec celui des sciences dites rationnelles.

Le Bouddha évoque un autre Éveillé qui l’a précédé, puis celui qui va venir Maitreya.

Il enseignera le Dharma et proclamera la marche avec Brahma dont il dévoilera le but et la signification.

Quelques points clés de sa vie seront également évoqués, sa vie dorée de prince à Kapilavastu alors qu’il s’appelait encore Siddharta Gautama, l’arbre où il eut l’illumination à Bodh Gaya, son errance jusqu’au sermon de Bénarès.

5. LA VIE PRODIGIEUSE DE RÛMI

Djalal Al Dîn Rûmi a illuminé depuis 800 ans le monde musulman oriental jusqu’aux frontières du Bengale, mais aussi de plus en plus le monde occidental. Son rêve, que la lumière de l’Amour puisse rayonner un instant de Konya à Samarkand et Boukhara fut amplement réalisée.

Ce voyant disait, au temps de Saint Louis, qu’en coupant un atome on y trouverait un système solaire en miniature, un chantre de l’amour dévorant au moment où Gengis Khan et ses collatéraux dévastaient le monde. Il reçut le miracle d’un derviche errant, Shams de Tabriz, qui lui transmit le secret de la danse extatique des Derviches Tourneurs. Ce secret est contenu dans la danse même, dans le tournoiement de ces êtres habités par la Grâce. En tournant le derviche fait voler sa robe blanche, la main droite tournée vers le ciel pour y recueillir la Grâce, la main gauche vers le sol pour y répandre cette Grâce qui a traversé son cœur et qu’il redonne au monde après l’avoir réchauffé de son amour. Les tours faits dans l’espace autour de la salle figurent la loi de l’univers.

« O jour, lève-toi ! Des atomes dansent,

Les âmes éperdues d’extase dansent

La voûte céleste, à cause de cet être, danse

A l’oreille je te dirai où l’entraîne sa danse »

Ce poème surgit dans le tournoiement même.

Cette conférence vous propose de narrer les principales étapes de ce très grand Maître spirituel. Le plus grand que le soufisme ait connu. Émanant directement du Prophète, le soufisme s’attache à concrétiser que l’homme est venu en ce monde pour effectuer une mission ; cette mission est son véritable but, s’il ne l’accomplit pas, en réalité il n’a rien fait.

Le soufi n’a de cesse de passer de l’inconnu au connu, de trouver le désir de Dieu. Le soufisme montre le chemin dans ce monde.

« J’étais neige, à tes rayons je fondis,

La terre me but, brouillard d’esprit,

Je remonte vers le soleil. »

S’étant installé à Konya en Turquie, Rûmi, ne faisait aucune différence entre les religions.

Lorsqu’il fut rappelé à Dieu, toutes les confessions confondues étaient présentes à la cérémonie.

C’est l’évocation de sa Légende Dorée que j’aime narrer car personnellement dans les moments les plus difficiles de ma vie elle m’a soutenu pour continuer le chemin.

6. LA LÉGENDE DU GOLEM

Sous le règne de l’Empereur Rodolphe II de Habsbourg (1576-1611) qui a régné sur les Pays tchèques, trône de Bohème à Prague, vivait le Rabbin Loew. Il fut reçu à la cour par l’Empereur qui était un passionné d’astronomie, d’alchimie, d’astrologie et de Kabbale. De plus les juifs bénéficiaient de la protection de Rodolphe II.

Le Rabbin avait eu accès à une haute connaissance dans cette ville alchimiste. Loew vécut à Prague de 1512 à 1609, où sa statue impressionnante est solidement ancrée depuis cette histoire. Pour délivrer le peuple juif de la tyrannie qui régnait ailleurs le Rabbin se servit de ses recherches pour modeler dans l’argile un être fantastique du nom de Golem, chargé de protéger les siens. La tradition hébraïque concernant le Golem s’enracine dans des pratiques qui remontent au patriarche Abraham.

Cette légende court de Bohème en Lituanie et relate la fabrication de ce géant selon un rite kabbalistique approprié.

Cette conférence raconte sa fabrication, son existence éphémère mais dont la trace subsiste aujourd’hui à Prague. En effet la créature se révolta contre son créateur et celui-ci dut le désactiver pour empêcher un drame. En visitant la ville nous pouvons voir la statue de Rabbi Loew, la synagogue, le cimetière juif où se trouve le tombeau du Rabbin et le périmètre habituel où le Golem se déplaçait près de l’une des portes de la ville.

Des extraits du film de Paul Wegener le grand réalisateur allemand qui en fit une mise en scène saisissante en 1920 parachève la conférence.

Un autre Golem existe aujourd’hui en Israël, dans la ville de Rehovot, qui fut inspiré dit-on du Golem de Rabbin Loew.

Cette conférence commença à germer en moi suite aux rencontres dans mon centre culturel avec le grand kabbaliste A.D. Grad.

7. VASCO DE GAMA LE NAVIGATEUR DE DIEU

La découverte du chemin maritime vers les Indes par Vasco de Gama en 1498, où la croix templière flotte sur les caravelles, est une aventure sans pareil et initiatique qui va bouleverser le monde d’alors. A la fois exploit héroïque, poétique et mythique, cette histoire met en valeur tout le légendaire portugais jusqu’à aujourd’hui.

A partir du voyage historique et celui mythique raconté par ce chef d’œuvre de la littérature portugaise qu’est « Les Lusiades » de Luis de Camoens, nous découvrons les imbrications des civilisations avec les dieux de la mythologie gréco-romaine, la fin de l’Ordre du Temple en France, la légende du roi caché qui réapparaîtra un jour sur le Tage par un matin de brouillard. Cette légende est entretenue dans les cabarets de Lisbonne par le chant si mélancolique de la « Saudade » dont le grand poète portugais Fernando Pessoa a su, avec des poèmes venus d’ailleurs, nous parler en grand secret.

Dans ce récit se côtoient la légende du « Prêtre Jean », celle des alchimistes et des grands navigateurs à la conquête de nouveaux mondes »

8. L’ÉVOLUTION FUTURE DE L’HUMANITÉ PAR SRI AUROBINDO

Celui qui fut certainement le plus grand penseur philosophe de ce vingtième siècle avait dit : « Ni vous, ni personne ne savez rien de ma vie. Rien ne s’est passé à la surface que les hommes puissent voir ».

En effet, on cite quelques célèbres philosophes depuis Platon, mais pratiquement jamais Sri Aurobindo. Sri Aurobindo Ghose était né à Calcutta à la fin du 19ème siècle. D’une prodigieuse intelligence dès son plus jeune âge, et dès 7 ans il prit goût aux littératures latines, anglaises et françaises dans le texte. A 18ans, un souffle révolutionnaire coulait en lui et il partit en guerre contre le Régime de la Couronne anglaise dans son propre pays, l’Inde. D’abord emprisonné, il se réfugie à Pondichéry, alors protectorat français, et va y fonder un ashram. C’est là que Mirra Alfassa qu’il appellera « La Mère » vînt le rejoindre. « Si Dieu existe disait-il alors, j’ai découvert que les écrits saints des hindous attestent que cette voie se cache dans notre corps, dans notre esprit même. » Alors il se mit à travailler dans son corps pour découvrir le grand secret des anciens Rishis qui vivaient en Inde il y a peut-être plus de dix-mille ans. De son côté, La Mère – qui avait vécu des expériences parapsychologiques extraordinaires comme celles de pouvoir dématérialiser et rematérialiser la matière – va travailler à ces cotés. Quand deux êtres pareils se rencontrent ils transforment le monde.

Aurobindo découvrait le Supra-Mental, la voie future de l’humanité. L’étape décisive qui changera l’humain mentalement et physiquement.

La conférence relate la vie de Sri Aurobindo, sa rencontre émouvante avec La Mère, ainsi que celle de celui qui fut l’humble scribe au départ, Satprem, marin breton, ressuscité des camps de concentration nazis, qui travailla avec La Mère sur « Le Mental dans les cellules » et « L’Aventure de la Conscience ». Cette conférence relate aussi la naissance d’Auroville, la ville de l’Aurore, qui fut projetée par la vision de Sri Aurobindo et concrétisée par La Mère.

La conférence est suivie d’un document filmé à l’ashram de Pondichéry et à Auroville avec des interviews de Nirodbaran, qui fut le secrétaire de Sri Aurobindo, de Roger Anger l’architecte en chef d’Auroville, de Tanmaya à qui fut confié l’université, de Christophe Pitoëff un des pionniers de cette aventure, de Mme Battacharya qui vécût près de La Mère et d’Aurovilliens de la première heure.

 

LA FORMATION DU LANGAGE DU CINÉMA ET SES MAÎTRES par Lionel Tardif

Série de cours de deux heures chacun illustrés par des extraits de films

L’image nous envahit dans notre monde actuel de toute part. Il est urgent de savoir la décrypter, pour ne pas être manipulé par elle. La force de son impact est immense à la télévision, sur internet et au cinéma.

Avec cet enseignement, vous apprendrez à la lire, à la décoder et ainsi à conserver votre libre arbitre devant elle.

Vous saurez aussi et avant tout, apprécier les merveilles qu’elle peut nous offrir.

Ne l’oublions pas, tout part du cinéma, donc d’un film, d’une histoire.

Ces cours montrent comment le cinéma a inventé sa grammaire, comment les cinéastes ont façonné au fil du temps le langage de cet Art nouveau étape par étape.

Prix d’un cours 30 euros (adhérents : 20 €)

Pour cinq cours 125 euros (adhérents : 85 €)

Pour dix cours 200 euros (adhérents : 140 €)

Soit un ou deux cours par mois avec des extraits de films : chaque cours 2h30

1er cours : Naissance d’un langage de 1895 à 1920

Lumière et Méliès – les premiers opérateurs lumière

les premières idées de syntaxe

les primitifs français – le film d’art

l’évènement D.W. Griffith

2ème cours : Les premières grandes découvertes

  • D.W. Griffith,
  • Louis Feuillade,
  • Giovanni Pastrone,
  • Georges Méliès,
  • Segundo de Chomon

3ème cours : L’exploration du burlesque

Avec des extraits de films de André DEED, Roméo BOSETTI, Max LINDER, Mack SENNETT, Harry LANGDON, Charlie CHAPLIN, Buster KEATON, Harold LLOYD et les MARX BROTHERS

4ème cours : La première grande école américaine

naissance de Hollywood

naissance du burlesque : Mac Sennett

Charlie Chaplin, Buster Keaton

Von Stroheim – Murnau américain, Von Sternberg

Franck Borzage et l’éclairage byzantin

Débuts : de Hawks, Vidor, Wellman, Lubitsch, Capra, les stars

5ème cours : L’école Suédoise et scandinave – La fusion entre l’être et le paysage

Victor Sjöström, Mauritz STILLER, Carl Théodor DREYER, Benjamin CHRISTIENSEN et Ingmar BERGMAN,

6ème cours : l’école allemande de cinéma : L’EXPRESSIONNISME LE KAMMERSPIELFILM UMWELT

Il y a quelque chose de cosmique et de ténébreux dans ce cinéma nous dit Lotte Eisner dans son « Écran Démoniaque » « La vie humaine, dépassant l’individu, participe à la vie de l’univers. L’homme a cessé d’être un individu lié à un devoir, à une morale, à une famille, à une société ; la vie échappe au ressort des causalités. »

Les premiers films, d’abord expressionnistes apparaissent avec le premier « Étudiant de Prague » (1913) de Stellan Rye où l’on sent le glissement qui s’opère entre l’école suédoise et l’école allemande naissante. Puis cette école fut un moment romantique, proche de la poésie d’Hölderlin, avec la première œuvre remarquable de Paul Wegener « Le joueur de flute de Hamelin »

Mais nous arrivons à l’heure de la psychanalyse avec Sigmund Freud. Nous sommes dans l’hypothèse de l’inconscient, du rêve, de la névrose. Puis Freud travaille avec Charcot sur l’Hypnose. Dans la psycho-analyse nous entrons dans la technique de la cure, le concept de refoulement, de narcissisme, de Moi, les pulsions, le complexe d’œdipe, l’angoisse et la castration. Tout cela va se retrouver dans les films clefs de l’expressionnisme

Avec Robert WIENE, Paul WEGENER, Fritz LANG, Paul LENI, Lupu PICK, Arthur ROBISON, Henrick GALEEN, Andreas DUPONT

7ème et 8ème cours : L’école russe : LE LABORATOIRE EXPÉRIMENTAL – LA FEKS – LE CINÉ-TRAIN – LES ENSEIGNEMENTS D’EISENSTEIN

Dès la fin de la « Révolution d’Octobre » jusqu’à l’année où Staline est arrivé au pouvoir, c’est à dire des années 20 à 30, « l’École Russe », on disait Soviétique, a été un ferment de recherches sur le langage du cinéma en résonance avec d’autres arts comme la musique, l’architecture, la peinture, le théâtre et la littérature.

Filippo Tommaso Marinetti, écrivain italien, fut l’initiateur du « Mouvement futuriste ». Il disait nous voulons chanter l’amour du risque, l’habitude de l’énergie et de la témérité. Le courage, l’audace et la révolte seront les éléments essentiels de notre poésie. La littérature ayant jusqu’ici magnifié l’immobilité pensive, l’extase et le sommeil nous voulons exalter le mouvement agressif, l’insomnie fiévreuse, le pas de gymnastique, le saut périlleux, la gifle et le coup de poing. Nous déclarons que la splendeur du monde s’est enrichie d’une beauté nouvelle ; la beauté de la vitesse.

Les jeunes cinéastes russes qui sortaient physiquement de la révolution avaient trouvé, en Marinetti, l’un de leur maître à penser.

Un autre courant artistique et architectural apparut en Russie dans les années 1910 ce fut le Constructivisme.

L’idée première en était que notre image de la réalité, ou les notions structurant cette image, sont le produit de l’esprit humain en interaction avec cette réalité et non le reflet exact de la réalité elle-même. Cette conception s’oppose au réalisme. Ce fut l’Art officiel de la révolution soviétique. Les artistes réagissent à ce qu’ils appellent l’ordre ancien. Seul le futurisme italien leur semble acceptable. Selon eux la vie et l’art doivent être libérés des conventions. La réalisation des pièces « Victoire sur le soleil » et Vladimir Maïakovski renforcent leur collaboration entre poètes et peintres.

Le constructivisme fut, de 1917 à 1921, l’Art officiel de la Révolution soviétique. Avec sa pièce « Le Cocu magnifique », Meyerhold sut les associer au théâtre. Meyerhold chercha des décors proches de la mécanique, polyvalents et mobiles pour les emmener hors de l’espace cubique du théâtre conventionnel (Travaux de Lioubov Popova). Kandinsky et Vladimir Tatline occupaient des postes importants à l’Académie de Moscou. Mais très vite, les soviets mirent un frein à ces recherches, les condamnant comme incompréhensibles pour les gens ordinaires et l’intérêt public.

Nicoleï Foregger ancrera le mouvement dans le rapport des humains et des machines, par l’éducation des mouvements précis de la danse et du cirque.

De toute les écoles, ce fut la plus holistique.

l’Avant Garde soviétique : le laboratoire expérimental de Koulechov

la FEKS de Kozintsev et Trauberg

parcours d’un géant : S.M. Eisenstein

Films de Protozanov, Lev KOULECHOV, Poudovkine, Barnet, Donskoï, Romm

9ème cours : L’AVANT GARDE FRANÇAISE : Le Surréalisme, le mouvement DADA, l’école réaliste poétique et sociale Française.

A l’époque où Picasso, Braque, Survage, Marinetti et beaucoup d’autres voulaient faire du cinéma, Henri Langlois le créateur de la Cinémathèque française rappelle que c’est Abel Gance avec « La folie du docteur Tube » avec son invention du cinéma subjectif, Germaine Dulac qui s’interroge sur la rencontre d’une suite d’images et d’une phrase musicale, Louis Delluc qui se met à écrire avec une caméra ou encore Marcel L’Herbier qui se penche sur les rythmes internes à partir du découpage technique, qui vont être les vrais aventuriers de cette Avant Garde qui va s’étendre dans le monde entier et renouveler l’Art du cinéma en même temps que les scandinaves, les allemands et les russes.

A cela vont s’ajouter les « folies » des mouvements Dada et Surréaliste.

Ce furent des réactions libératrices et anarchistes contre la société et ses contraintes sclérosantes. Ces mouvements proposaient de découvrir le fonctionnement réel de la pensée. Ils exaltaient le rêve et le merveilleux qui pouvaient en découler. Ils voulaient aussi susciter d’autres réflexions d’ordre moral ou politique.

Ils reconnurent comme le pionnier de toute cette mouvance Louis Feuillade.

Abel GANCE, Louis DELLUC, Germaine DULAC, Marcel L’HERBIER, BUNUEL et DALI,

René Clair, Jean Vigo, Julien Duvivier, Marcel Carné.

10ème cours et 11ème cours : Les maîtres à penser du cinéma de l’événement du parlant aux année soixante

Les différentes écoles que nous avons étudiées ont fait surgir de grands cinéastes dès la fin du muet et début du sonore. Cette période a été appelée le Premier âge d’or du cinéma.

De 1925 à 1940 des génies de l’Art Cinématographique sont nés et ont laissé des œuvres qui sont les premiers joyaux de cette belle aventure. Avec l’arrivée du sonore des questions nouvelles se sont posées qui ont été nommées le « Complexe Audiovisuel ». Autour du « Chanteur de Jazz » premier film parlant et chantant et aussi de « Autant en emporte le vent » première grande saga en couleurs beaucoup de créateurs sont apparus avec des œuvres qui restent aujourd’hui des trésors de cinémathèques.

Ce sont ces grands artistes que je vous propose de découvrir.

Erich Von STROHEIM, Georg Wilhelm PABST, Friedrich Wilhelm MURNAU, Fritz Lang, Joseph Von STERNBERG, Ernst LUBITSCH, King VIDOR, Jean RENOIR, John FORED, Howard HAWKS, Orson WELLES

12ème cours : Le néoréalisme et les grands maîtres italiens (1944-1955)

Selon André Bazin, le grand historien du cinéma, « le néo-réalisme est une esthétique de la réalité ». On peut dire qu’il s’est passé un rapprochement entre la volonté du réalisme au cinéma ébauché par un courant qui part de Louis Lumière, en passant par Robert Flaherty, Joris Ivens, Dziga Vertov, George Rouquier et une rencontre avec l’école italienne de la libération en 1944-45. La fin de la guerre provoqua en Italie de profondes mutations d’ordre sociales, morales et économiques qui ont influé sur la production cinématographique de ce pays. L’œuvre de Jean Renoir eut une influence importante sur le nouveau cinéma italien qui naît de la guerre. Ce cinéma puise à ses débuts dans la Résistance et la révolution politique qui entraîne la chute du Duce, et l’occupation alliée.

Ainsi Roberto Rossellini tourne « Païsa » au moment où son scénario est dans l’actualité. Lattuada tourne « Il Bandito » au moment où la prostitution et le marché noir se développent à l’arrière des armées. Les films italiens qui naissent en 1945 sont d’abord des reportages reconstitués. Ils plongent leurs racines dans le terrain social.

Ils sont les témoins d’un humanisme révolutionnaire déjà obsédé par la terreur et la haine, où la réalité n’est plus animée pour ce qu’elle est, mais refusée ou défendue à des fins politiques.

Ses interprètes sont le plus souvent des non-professionnels qui atteignent une vérité inégalée. Les personnages du cinéma néo-réalisme existent avec une force bouleversante. Ils sentent profondément l’histoire en train de se faire.

A cette époque la caméra se libère. Elle colle à l’action ; panoramique à grande vitesse et sait se stabiliser sur un événement essentiel. On capte la réalité hors des studios sans trop s’embarrasser de technicité. On y pratique l’ellipse à partir des faits. On sélectionne dans les faits en obéissant à une logique de causalité.

Une ressemblance frappante s’opère avec les nouveaux écrivains américains : Steinbeck, Hemingway, Faulker, Saroyan, dans la manière de raconter une histoire. On y voit notamment des analogies avec la construction des récits : exposition des faits et sélection dans les faits, rapprochement de ces faits entre eux pour une relecture.

Le néo-réalisme italien doit ses lettres de noblesse à Roberto Rossellini, Vittorio de Sica, Alberto Lattuada, et à leurs débuts, à Visconti, Antonioni, et Fellini. Quelques autres allaient partir de cette mouvance pour proposer un cinéma d’auteur original.

13ème cours : Les grands maîtres du documentaire du muet au sonore et les chercheurs

Robert Flaherty, Dziga Vertov, Joris Ivens, Jean Rouch, Richard Leacock, les canadiens,

Artavadz Péléchian

14ème cours : La Nouvelle Vague française et le mouvement indépendant américain (1956-1965)

La Nouvelle Vague doit beaucoup à celui qu’elle a considéré comme son père spirituel Roberto Rossellini. Au niveau de la critique André Bazin par ses analyses pertinentes a aussi montré le chemin. Puis il y eu cette équipe de passionnés qui fondèrent les Cahiers du Cinéma.

Ce fut aussi les réalités économiques du moment : les studios sont trop chers, alors pour mieux capter la vie, les cinéastes de la Nouvelle Vague sont descendus dans la rue. Des convergences techniques heureuses apparaissent aussi. Une nouvelle pellicule ultrasensible est mise sur le marché, ce qui permet de supprimer le lourd appareillage des éclairages. La caméra légère Coutant de Raoul Coutard est mise en service, véritable caméra stylo que l’on peut porter à l’épaule permet des tournages plus rapides.

Un certain cinéma français s’est sclérosé dans des habitudes. Ceux qui rêvent de prendre la relève sont bourrés de films dans leur tête et ont à peine trente ans. Pour eux tout est possible. Ils s’appellent François Truffaut, Jean Luc Godard, Claude Chabrol, Jacques Rivette, Eric Rohmer et d’autres encore. Ils ont même trouvé les producteurs kamikazes pour les suivre : Pierre Braunberger où Georges de Beauregard.

Jean-Luc Godard, François Truffaut, Alain Resnais, Jacques Demy, Jean-Pierre Melville et les autres, John Cassavetes

15ème cours : Le nouvel âge d’or américain : (1950 – 1980)

Joseph Mankiewicz, Billy Wilder, Arthur Penn, Nicholas Ray, Elia Kazan, Otto Preminger,

Charles Laughton, Léo Mae Carey, John Huston, Vincente Minnelli, Anthony Mann

16ème cours : Les grands anglais

la nouvelle vague britannique – de Michael Powell à Ken Loach

Alfred Hitchcock, Joseph Losey, Alexander Mackendrick

17ème cours : Les grands japonais

Yasujiro Ozu, Kenji Mizoguchi, Akira Kurosawa, Kon Ichikawa, Mikio Naruse

18ème cours : Parcours du cinéma mondial : les grands réalisateurs

Ingmar Bergman, Andrzej Wajda, Micklos Jancso, Glauber Rocha, Satyajit Ray

16eme les grands visionnaires

Jacques Tati, Andreï Tarkovski, Stanley Kubrick, Abbas Kiarostami

19ème : Une Master Class Sur Akira KUROSAWA

Akira Kurosawa, dit « l’empereur », n’a jamais cessé de faire le portrait d’un héros samouraï. Toute l’œuvre repose sur la gloire des samouraïs, sur les héros et condamne les sentiments négatifs en l’homme : la lâcheté, la pusillanimité, l’égoïsme. C’est un grand humaniste qui va exalter la bonne volonté, la meilleure des choses sur le plan humain. La vraie révolution chez le cinéaste japonais vient toujours de l’intérieur de l’homme, celle de la collectivité est dérisoire et sans lendemain.

Dans les films d’Akira Kurosawa, il y a une constante méditation sur la vie et la mort, la richesse et la pauvreté, l’être fort au service du plus faible. Ses personnages sont reliés à l’universel car ils ont acquis la sagesse pour leur évolution spirituelle.

Ce sont des vainqueurs sans joie et des héros sans jeunesse disait un éminent critique japonais.

De « La Légende du grand judo » 1943/45 à Madadayo (1993) le sillage de l’œuvre de Kurosawa est semé de chefs d’œuvre. Son film le plus connu et emblématique est un film fleuve de plus de quatre heures « Les Sept Samouraïs » d’une grande générosité humaine qui fut pillé de nombreuses fois mais jamais égalé. Son œuvre la plus absolue, « Barberousse », fut comparée aux entretiens de Confucius. Dans « Vivre » un petit fonctionnaire réalise soudain sa trajectoire médiocre qu’il va modifier ; « Entre le ciel et l’enfer » un patron va totalement remettre en cause sa trajectoire de vie pour sauver l’enfant de son chauffeur ; «  Rashomon » méditation sur la vérité et la fragilité des témoignages humains ;« Derzou Ouzala » tout ce qui relie les êtres à l’universel, « Kagemusha », un seigneur meurt et un bandit prend sa place pour s’acquitter dignement de sa fonction, « Rêves », quand l’homme rêve il est un génie, «  Rapsodie en août » la peur tenace de l’éclair atomique venue du ciel ; « Madadayo » la liberté absolue dans la création ». Ce petit résumé de quelques jalons de l’œuvre du maître japonais n’est bas exhaustif sur une filmographie d’une trentaine de titres.

Du contenu a la manière de le rendre on peut dire que le style est fortement inspiré du théâtre Nô : abstraction du geste, du maquillage, de la situation dans l’espace des acteurs, du dépouillement des décors, des effets sonores très travaillés, opposition de l’ombre et de la lumière. Mais en même temps l’écriture des films de Kurosawa reste très classique, proche de celle d’un John Ford qu’il admirait.

Un cinéaste qui pressent et inscrit dans sa mise en scène les émanations de forces impalpables de la vie rejoint les hauteurs les plus grandes de la créativité. Ici la séparation entre matière et esprit est abolie.

Lionel Tardif

Extraits des films présentés : LA LÉGENDE DU GRAND JUDO (1943-45), L’IDIOT (1951), VIVRE (1952), LES SEPT SAMOURAÏS (1954), ENTRE LE CIEL ET L’ENFER (1963), BARBEROUSSE (1965), DERZOU OUZALA (1975), RÂN (1985), RÊVES (1990), RAPSODIE EN AOÛT (1991), MADADAYO (1993)

20ème : Étude De L’œuvre De Jean RENOIR

De l’engagement social à sa rencontre de la spiritualité de l’Inde, en passant par deux guerres celle de 14-18 et celle de 39-45 nous constatons que l’œuvre de Jean Renoir, le plus grand cinéaste français, a subi une mutation, du réalisme poétique à la plénitude, le tout orchestré par dame nature.

Seront présentés des extraits de TONI (1934), LA PARTIE DE CAMPAGNE (1936-1946), LA GRANDE ILLUSION (1937), LA RÈGLE DU JEU (1939), LE FLEUVE (1950), ÉLENA ET LES HOMMES (1956), LE TESTAMENT DU DOCTEUR CORDELIER (1959), LE DÉJEUNER SUR L’HERBE (1959)

Chacun de ses films nous permettra de suivre l’évolution du cinéaste au fil du temps. Il est toujours passionnant de découvrir chez un artiste digne de ce nom, comment l’écoute du monde se métamorphose et comment le créateur pose un regard autre sur l’univers, tout en conservant la richesse de son esprit.

La présence du père Auguste Renoir est là, en embuscade, aux détours des images. L’œuvre du grand cinéaste que François Truffaut appelait respectueusement « Le Patron », se déroule comme un conteur de la vie avec ses joies et ses peines mais toujours aussi riche d’humains.

Pour Jean Renoir, un film ne se prémédite pas : « C’est avec un petit éclat dans le regard, c’est avec des détails, des détails qui ont à voir avec la chair, avec les sens, avec la vie, avec l’odorat, avec la joie sensuelle de sentir les formes, les couleurs ; pas avec des idées, pas avec le cerveau »

Cette approche a la volonté de vous faire partager les richesses d’une œuvre, de pouvoir voyager à l’intérieur d’elle, pour mettre en lumière ses palpitations les plus subtiles.

 

ECHANGES AUTOUR DE FILMS POUR RÉENCHANTER LE MONDE

Lors de soirées ou de week-end

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SÉANCE SPÉCIALE SHANGRI LA

Pour un moment convivial et d’échanges

Réflexions autour du film : LES HORIZONS PERDUS (1937) de Frank Capra,

avec Ronald Colman, Jane Wyatt, John Howard, Sam Jaffe

Ce film a profondément frappé les esprits de son époque et reste aujourd’hui plus que jamais un film phare d’un art qui met en premier et avant tout la conscience de l’humanité

Dans cette œuvre plane l’idée du mythe de l’Agharta, sanctuaire de la perfection où des êtres immortels vivent dans une harmonie parfaite. Trouver ce lieu et surtout comment y être admis est un long rêve qui habite l’humanité depuis fort longtemps. En écrivant cette histoire James Hilton a situé cette vallée heureuse au Tibet, pays longtemps coupé du monde.

Frank Capra, le grand cinéaste américain, sollicita Hilton pour en écrire le scénario. L’idée d’une communauté idéale, protégée de la corruption et de la barbarie du monde moderne, allait tout à fait dans l’esprit de l’œuvre de Capra.

Il y comparait l’occident matérialiste et déchiré par la guerre à la sagesse et à la mystique puissante de l’Orient.

Le récit : En 1935 en Chine, sous la menace des troupes japonaises, le diplomate anglais Robert Conway organise l’évacuation de ses citoyens. L’avion qui les emporte est détourné et atterrit en catastrophe dans les montagnes tibétaines. Les rescapés sont recueillis dans la vallée de Shangri-La. Ils découvrent un véritable paradis sur terre.

Dans ce film sublime, l’atmosphère est d’une telle qualité que l’homme y est préservé du temps qui passe. Dans cette vallée, les êtres humains sont là pour s’élever. Le diplomate anglais, bouleversé, découvre qu’il était attendu. Mais cela paraît insupportable à certains qui veulent retrouver « la civilisation ». Par sacrifice pour son frère, Conway, après avoir touché à cette harmonie, décide de mener une expédition de retour. Mais il ne connaît plus la paix. Il essaye alors au péril de sa vie, de retrouver la route de Shangri-La….

Capra a osé montrer dans ce film si étrange, ce rêve secret qui parcourt l’humanité depuis ses origines : trouver ces lieux « entre les mondes » où l’humanité entretient un lien subtil avec le Créateur.

Toute l’œuvre de Capra est animée par la quête du bonheur. Cependant lorsque le système de l’Etat devient trop contraignant, il faut partir ailleurs. Il y a chez ce cinéaste une tentation du paradis perdu qu’il trouve ici à travers ce mythe. Mais est-ce bien un mythe ?

Lorsqu’on se penche avec curiosité sur l’histoire du monde et qu’on a la chance, ou plus précisément quand on est prêt à accueillir d’autres vérités, celles si s’offrent à nous.

Un film pour les éveillés mais aussi tous les autres qui souhaitent sortir de la torpeur et de l’étroitesse de nos communs horizons.

 

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