AVRIL-MAI

Les activités avec Marie-Dominique Bruno

Les activités de Lionel Tardif

 

LES ANALYSES DE FILMS

Dimanche 7 avril 2024
Chez Line et Jean-Christophe MARZO
6, rue Proudhon, Quartier Saint Gaudérique, Perpignan

10h : L’ÂME PORTUGAISE : LES DÉCOUVERTES – FATIMA – LE CINQUIÈME EMPIRE
Le nouveau film de Lionel TARDIF

12H30 (déjeuner, chacun apporte une participation culinaire et des boissons)
15h : AUROVILLE EST-ELLE MENACÉE DE DISPARITION ?
Avec des interviews filmés de différents aurovilliens par Line et Jean-Christophe Marzo
Auroville – cette ville expérimentale construite depuis 1968 par des personnes, venues du monde entier, répondant à l’appel de Mère qui demandait « des serviteurs volontaires de la conscience divine » – est-elle menacée de disparition dans son esprit ?
Le gouvernement Indien, par l’intermédiaire d’une « secrétaire », s’est emparé progressivement de tous les organes de décision de la ville.
Dans cette tourmente, nous avons interviewé, en janvier et février dernier, des aurovilliens de sensibilités diverses.
Pour ne pas compromettre la sécurité de ces derniers (menace sur les visas, les salaires…), nous avons promis de ne projeter ces interviews filmés qu’à Perpignan.
Ces personnes – qui, pour la plupart, ont consacré leur vie à cet idéal – sont touchants de sincérité, de foi et d’humilité.
Une joie particulière émane de ces êtres qui ont osé passer du rêve à la réalisation !
Line et Jean-Christophe

Dimanche 14 avril 2024
De 10h à 19h environ
Au siège de notre association
7, rue du Commandant Bazy 66000 PERPIGNAN
Inscription obligatoire en raison des places limitées

TROIS FILMS POUR VOIR LE MONDE AUTREMENT

Il faut d’abord évacuer de sa tête ce monde de machines et de banquiers – qui engendre les
mensonges et la laideur – pour capter le surgissement du merveilleux.
Alors s’offre à nous une qualité du réel, révélée par une disposition du regard. Il y a une façon d’attraper le monde et d’y déceler le miracle, nous dit le poète Sylvain Tesson.
De cette qualité peuvent surgir les sorciers et les fées, des démons et des merveilles, comme le montre l’œuvre immense d’Alexandre Ptouchko, « SAMPO » : Avec ce film on peut suivre
l’écriture secrète des runes, émanant du dieu nordique Odin, qui va nous emplir de magie et de mystères, tout en nous indiquant le chemin de notre vie.
Avec cette disposition « VOYAGE OF TIME », de Terrence Malick, nous offre la marche du monde dont toutes les grandes religions de la planète ont parlé ; en comprendre les cycles, les modes d’apparition, où l’esprit se trouve en face de la conscience pure, du moi transcendantal. « Mère où es-tu » nous dit la voix de la conscience et les images nous montrent qu’elle est partout, devant nous, derrière nous, c’est le Temps.
Surgissant de ces mondes complémentaires, la voix de la japonaise Naomi Kawase, dans son film « STILL THE WATER », nous propose une chamane qui transmet à sa fille -au moment de son départ terrestre – adolescente solaire à la relation symbiotique à l’eau, un double héritage, l’assimilation à la force et au savoir dans une nuit tourmentée par un typhon. Force qu’elle transmettra à son tour à un jeune adolescent introverti et en déséquilibre. Dans cette vision le bien et le mal sont balayés si on se soumet à l’emprise de la nature pour regarder la mort et la vie en face. « STILL THE WATER » est un grand message cosmique en écho avec les deux autres œuvres proposées.
Lionel Tardif

10h. SAMPO (1959) Finlande Russie de ALEXANDRE PTOUCHKO

12h30 Déjeuner (chacun apporte une participation culinaire et des boissons)

14h30 VOYAGE OF TIME (2017), États-Unis, de TERRENCE MALICK

16h30 STILL THE WATER (2014) Japon de NAOMI KAWASE

Mercredi 1er mai 2024
De 10h à 19h environ
Au siège de notre association
7, rue du Commandant Bazy 66000 PERPIGNAN

Inscription obligatoire en raison des places limitées

JOURNÉE CINÉMA du MERCREDI 1er MAI 2024
HOMMAGE À JEAN GIONO ET MARCEL PAGNOL

Ce sont trois chants sur l’homme qui vous sont proposés dans cet hommage.
Pour les saisir dans leur dimension si profonde il faut voir les trois films et ensuite lire et relire les écrits de ces grands créateurs.
Ces chants rencontrent la tragédie grecque de Virgile à Platon.
Trois œuvres qui se passent dans des villages où le temps s’est arrêté pour pouvoir pénétrer dans les profondeurs de l’âme humaine, la plus belle et la plus sombre.
Avec ces trois films, je vous emmène loin dans les dédales les plus splendides et les plus tragiques.
Tout homme, lorsqu’il s’ennuie, qu’il n’y a plus rien pour l’accrocher à la vie peut être porté à des divertissements transgressifs et cruels. Seule l’amour de la terre, de sa terre, peut lui permettre d’être grand et de ne pas sombrer dans une vie monotone et sans joie. L’œuvre de Giono est peuplée de visions synesthésiques.
Panturle, dans « Regain « , appartient à cette grandeur de la première définition. Vivez simplement, ne cherchez pas plus loin que vos besoins, mais ne trichez pas avec eux. Il obéit à son tempérament.
Langlois, dans « Un roi sans divertissement », a honte de son métier de policier. Il comprend que l’homme qu’il recherche – qui a commis ces méfaits terribles – s’ennuyait et n’avait pas une raison suffisante de vivre, mais, dans son enquête, il s’aperçoit qu’il est gagné par le même mal, cet ennui ontologique. Langlois est un roi, car ses sens sont bien aiguisés, mais un roi sans divertissement car il a été happé par la chute de l’homme.

Dans son œuvre, Jean Giono nous propose un grand drame qui rejoint les heures les plus tragiques que les anciens connaissaient bien.
Pour en échapper, il faut posséder les « Vraies Richesses », titre de l’un de ses grands livres. C’est vivre dans un ordre existentiel qui permet l’épanouissement de notre nature, qui est
enrichissement de notre vie, par le contact d’une vie encore plus grande, celle du cosmos.
Bobi, dans « Que ma joie demeure », quitte ses compagnons car il sait qu’il ne peut partager sa joie et qu’il n’est pas de joie pour un poète s’il ne la partage pas. Lorsque l’orage, en plein champ, tombe sur lui « Ma !  » crie-t-il et « la foudre lui planta un arbre d’or dans les épaules » La Tragédie rejoint bien sa dimension cosmique.
On découvre Marcel Pagnol avec « Marius », en 1931, qu’il réalise avec le soutien d’Alexandre Korda. Ainsi débute une longue histoire avec l’immense Raimu et lui, puis avec Pierre Fresnay, Orane Demazis, Charpin et les autres… Cette saga marseillaise va se poursuivre avec « Fanny  » (1932) et « César » (1936). La trilogie raconte la Provence de l’entre-deux guerres. Aussi locales qu’universelles parce que justement locales. Les aventures de Marius, Fanny et César sont des tragédies qui traversent le temps. Les personnages mythiques de Marcel Pagnol ont un décor ancré dans nos imaginaires, un souvenir d’enfance…
Pourquoi cette œuvre nous interroge toujours par-delà le temps ? Et si Marcel Pagnol était notre madeleine de Marcel Proust ?
Marcel Pagnol commence avec le cinéma parlant. Il y croit ferme pour y développer ce qui va faire sa force, son originalité ; le plaisir du verbe, de la parole, qui engendrent forcément silences et regards. Toute la puissance de son cinéma : les dialogues ; ses dialogues sortent tout droit du cœur des personnages. Ils respirent la vie et la poésie.
Mais il y a une vérité humaine profonde qui surgit de ces œuvres. A partir de la légèreté, on atteint les rivages de la Tragédie Antique. C’est là qu’il rejoint Jean Giono. Il explore les destins : tantôt une mère célibataire, les difficultés d’un père, d’être fils, d’une fille séduite et abandonnée, de l’amour fou impossible. Il nous parle des vérités profondes qui transcendent le lieu et le temps de l’action.
L’un des thèmes récurrents de Pagnol comme de Giono, c’est, parfois, faire fi de l’honneur, de la bienséance, de la morale pour trouver le bonheur. Il faut braver les malheurs pour continuer à vivre.
Comparez, braves gens, la diffusion de ces films que je viens d’évoquer avec les tares télévisuelles ou cinématographiques de maintenant, heures de one man show qui sont tous, peu ou prou, calibrés autour d’une posture arrogante et cynique, à stigmatiser les tares de nos pairs.
Lionel Tardif

10H : LA FILLE DU PUISATIER (1940) de MARCEL PAGNOL

14h30 : REGAIN (1937) de MARCEL PAGNOL

17h30 : UN ROI SANS DIVERTISSEMENT (1963) de FRANÇOIS LETERRIER

Rappel

Notre Association a mis en vente des DVD de films de Lionel TARDIF ainsi que ses livres, si vous souhaitez vous en procurer et qu’il vous le (les) dédicace.
Toutes vos participations (cotisations, participation aux ateliers et ventes de ces ouvrages)
permettent le bon fonctionnement de notre association : achat du matériel, fournitures et
documents diverses, maintenance et entretien informatique, recherches et formations diverses pour contribuer à l’enrichissement intérieur de chacun.

 

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