FÉVRIER 2024

LES ANALYSES DE FILMS :

Dimanche 11 février 2024
De 10h à 18h30 environ
Au siège de notre association
7, rue du Commandant Bazy 66000 PERPIGNAN
Inscription obligatoire en raison des places limitée

DEUX GRANDS VISIONNAIRES DE L’HISTOIRE DU CINÉMA
ANDREÏ TARKOVSKI ET AKIRA KUROSAWA

Deux anecdotes sur la dimension de ces artistes et de leurs œuvres.
Lorsque Andreï Tarkovski est décédé, son ami le grand musicien Mstislav Rostropovitch est
venu spécialement de Los Angeles pour jouer une messe de Jean Sébastien Bach à la
Cathédrale Notre Dame de Paris pour ses obsèques. La sépulture de Tarkovski est au Père
Lachaise.
Andreï Tarkovski raconte l’histoire d’un homme qui croit en la bonté et à la tendresse dans un monde dur et cruel. Andreï Roublev ne peut croire que Dieu se venge de ses créatures au jugement dernier. Il croit en un Dieu d’Amour et de pardon. Toute son œuvre est une quête pour arriver vers la Lumière.
Le chasseur de Sibérie Maxime Mounzouk, qui joue son propre rôle dans Derzou Ouzala, est venu à Paris pour la sortie du film et son premier souhait, en arrivant, a été de téléphoner à sa femme, à Novossibirsk, pour lui dire qu’il voyait la Tour Eiffel, la grande dame du ciel.
Le grand message de l’œuvre d’Akira Kurosawa est que la vraie révolution vient toujours
de l’intérieur de l’homme, celle de la collectivité est dérisoire et sans lendemain. Ses héros
sont des vainqueurs sans joie et des héros sans jeunesse. Sa pratique de la vie est sagesse
et élévation.

10h :DERZOU-OUZALA

13h : déjeuner, chacun apporte une participation culinaire et des boissons

15h ANDREÏ ROUBLEV

Dimanche 25 février 2024
De 10h à 19h environ
Au siège de notre association
7, rue du Commandant Bazy 66000 PERPIGNAN
Inscription obligatoire en raison des places limitées

HOMMAGE AU CINÉASTE POLONAIS ANDRZEJ WAJDA
A l’Est et sous le communisme, l’indéniable courage d’Andrzej Wajda va donner une
nouvelle envolée à la création cinématographique.
Il réunit la tradition baroque polonaise et le réalisme sans concession au pouvoir en place.
Chacun de ses films sera un combat. Admirateur du « Citizen Kane » d’Orson Welles, il y apprend l’écriture d’un film en profondeur de champ, ce qui lui permet de mettre en présence dans le même plan, héros et adversaires dans des scènes tendues et solidement construites. Pour créer des moments intenses, il se sert de l’écriture métaphorique, de l’allégorie historique. Tout est vrai dans ces récits, même les rêves.
Dans les films de Wajda, les mondes en construction du communisme deviennent des
forces destructrices qui contaminent même ceux qui les bâtissent. L’utilisation des décors,
pour traduire ces états de fait, est particulièrement impressionnante. Comme chez Orson
Welles, les plafonds ferment les espaces. Ces films sont des analyses implacables des
mécanismes d’oppression. A plusieurs reprises, avec un culot monstre, Wajda s’attaque de front aux mécanismes diaboliques du parti dont l’emblème est la faucille et le marteau, et il le fera jusqu’à son dernier souffle. Il n’a jamais oublié que son père, officier dans l’armée polonaise, fut assassiné par Staline avec 20.000 autres de ses confrères dans des conditions atroces. Il en fit un film impressionnant.
Andrzej Wajda fut l’un des plus éminents professeurs du langage cinématographique de
l’école de Lodz, à 150 kilomètres de Varsovie, qui fut la plus grande école de cinéma au
monde avec le V.G.I.K de Moscou. De nombreux étudiants de l’Est, mais aussi de l’Ouest y sont venus apprendre l’écriture cinématographique.

10h L’HOMME DE MARBRE (1977)

13h (déjeuner, chacun apporte une participation culinaire et des boissons)

15h L’HOMME DE FER (1982)
avec Jerzy Radziwiłowicz, Krystyna Janda, Marian Opania, Bogus

17h30 L’HOMME D’ESPOIR : LECH WALESA (2014)

 

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