MARS

MERCREDI 1er MARS 2023 à 16h30 : COURS

DIMANCHE 12 MARS : Autour du Fleuve

DIMANCHE 19 ET DIMANCHE 26 MARS 2023

Publié dans Actu des activités | Commentaires fermés sur MARS

FÉVRIER

Voici nos activités pour février 2023.
Beau mois à tous !
Notre prochaine Assemblée Générale va avoir lieu le 22 février 2023 à 18h

Au siège de notre association
7, rue du Commandant Bazy 66000 PERPIGNAN
(Merci de vous inscrire de préférence au 06 — portable de Marie-Do)
Suivant notre habitude, elle pourra se prolonger par la présentation d’un film surprise… et
d’un repas partagé pour ceux qui le souhaitent
(Le bulletin d’adhésion se trouve ICI)

Pour les inscriptions : de préférence par courriel  ou tél. de l’Association

Les activités de Marie-Dominique BRUNO TARDIF

Pour vous accompagner dans votre évolution personnelle de différentes manières (et notamment sous forme de développement personnel et spirituel). Vous retrouverez le détail de ces accompagnements individuels ou en groupe dans la rubrique                         Les activités de Marie-Dominique BRUNO

Les séances individuelles sur rendez-vous
Proposées uniquement aux adhérents, seront de préférence axées autour de la psychanalyse symbolique (analyse de rêves, méditations et travail vibratoire avec l’arbre des sephiroth) : à travers les synchronicités de l’existence, la restructuration de notre histoire de vie ou des analyses de rêves, trouver notre voie expérimentale pour « renaître » ou naître pleinement à soi-même.                                              11 € par 1⁄2 heure

En groupe : Plusieurs ateliers sont proposés sur le site (Activités de MD BRUNO) : N’hésitez pas à nous dire ce qui vous intéresse et vos disponibilités. Je ne proposerai des dates qu’en fonction du nombre de participants et une confirmation vous sera donc adressée.
Un nouvel atelier a commencé le samedi 26 mars 2022 de 16h30 à 19h (au plus tard) et se poursuivra, aux mêmes heures, les samedis 14 janvier 2023, 5 février et 4 mars 2023.
Les séances peuvent être enregistrées : merci de me prévenir en cas d’absence..

Lettres hébraïques, lames du Tarot et arbre des séphiroth
(Selon l’enseignement de Pierre Trigano)
Comment intégrer l’enseignement symbolique des lettres hébraïques, des lames du Tarot de Marseille, et les 32 voies de la sagesse de l’arbre des sephiroth pour s’ouvrir spirituellement et approfondir nos méditations et
notre positionnement dans l’évolution de l’humanité.

 

Les activités de Lionel TARDIF

Vous retrouverez des analyses plus approfondies dans la rubrique « Nos activités » puis Les activités de Lionel TARDIF (conférences, films, analyses de films, cours sur le langage du cinéma)

LES CONFÉRENCES
elles pourront être organisées en fonction des demandes


LA FORMATION DU LANGAGE DU CINÉMA ET SES MAÎTRES

Série de cours de deux heures chacun illustrés par des extraits de films
L’image nous envahit dans notre monde actuel de toute part. Il est urgent de savoir la décrypter, pour ne pas être manipulé par elle. La force de son impact est immense à la télévision, sur internet et au cinéma.
Avec cet enseignement, vous apprendrez à la lire, à la décoder et ainsi à conserver votre libre arbitre devant elle. Vous saurez aussi et avant tout, apprécier les merveilles qu’elle peut nous offrir. Ne l’oublions pas, tout part du cinéma, donc d’un film, d’une histoire.
Ces cours montrent comment le cinéma a inventé sa grammaire, comment les cinéastes ont façonné au fil du temps le langage de cet Art nouveau étape par étape. Chaque cours peut être suivi indépendamment des autres,
cependant, l’ensemble du cycle vous permettra de comprendre pleinement le langage de ce 7 ème art

Prix : l’adhésion annuelle (20€) et pour un cours : 20 €
Pour un engagement sur cinq cours : 90 € en un ou plusieurs chèques
Pour un engagement sur dix cours 150 € en un ou plusieurs chèques (de septembre à juin)

Cours passionnants où sont associés, sur deux heures et demie environ, des extraits de films aux explications des différentes écoles du cinéma. Bienvenue aux anciens qui souhaitent continuer. De nouvelles personnes peuvent bien sûr intégrer, à tout moment : (les prochains les 4/1/23, 1er/2, 1er/3, 5/4, 3/5, 7/6/23).
Voici comment Lionel introduit les cours de cette année : Bonjour à toutes et à tous :
Pour l’année 2022/2023, mes cours sur le langage du cinéma reprendront sous une forme nouvelle que j’appelle « Derrière le Miroir ».
Les années précédentes ont relaté et montré comment le cinéma a développé sa grammaire avec ses assonances et ses allitérations et l’évolution de ce langage nouveau depuis ses origines jusqu’aux années 1970/80.
Il m’est apparu qu’il serait très important aussi que vous appreniez ce qui se passe dans les coulisses de cet Art, le septième du nom ; la production et ses difficultés pour qu’un film apparaisse et prenne son envol. Les enjeux commerciaux et politiques, les censures, l’enjeu dans les choix des metteurs en scène, des acteurs, des techniciens : directeurs de la photographie, compositeurs musicaux, décorateurs, scénaristes, adaptateurs.
Vous y verrez des films que je ne mets pas toujours dans mes  programmations. Certains films possèdent des messages seconds qui vous seront révélés.
Vous apprendrez pour certains les enjeux cachés, parfois les scandales qui y ont été inhérents.
Finalement tout ce qui a pu se passer pour qu’une œuvre arrive jusqu’à vous.

MERCREDI 1er Février 2023 à 16h30
HOMMAGE AU PÈRE
Jean RENOIR de « LA PARTIE DE CAMPAGNE » au « DÉJEUNER SUR L’HERBE »


De l’engagement social à sa rencontre avec la spiritualité de l’Inde, en passant par deux
guerres mondiales, nous constatons que l’œuvre de Jean Renoir, le plus grand cinéaste français aux côtés de Jean Grémillon, a subi une mutation du réalisme poétique à la plénitude, le tout orchestré par Dame Nature.
On peut dire que ces deux aspects permettent de suivre l’évolution du cinéaste au fil du temps. Il est toujours passionnant de découvrir chez un artiste digne de ce nom, comment l’écoute du monde se métamorphose et comment le créateur pose un regard autre sur l’univers, tout en conservant la richesse de son esprit.
La présence du père Auguste Renoir est là, en embuscade, aux détours des images. L’œuvre du grand cinéaste que les jeunes de la Nouvelle Vague Française, François Truffaut en tête, appelaient « Le Patron », se déroule comme un conteur de la vie avec ses joies et ses peines, mais toujours aussi riche d’humains.
Pour Jean Renoir, un film ne se prémédite pas : C’est avec un petit éclat dans le regard, c’est avec des détails, des détails qui ont à voir avec la chair, avec les sens, avec la vie, avec l’odorat, avec la joie sensuelle de sentir les formes, les couleurs ; pas avec des idées, pas avec le cerveau. »
Cette approche a la volonté de vous faire partager les richesses d’une œuvre, de pouvoir voyager à l’intérieur d’elle, pour mettre en lumière ses palpitations les plus subtiles.


Partie de campagne

Le couple de la partie de campagne est relié par des trames invisibles à la nature et à la société, au passé et à l’avenir ; C’est un chef d’œuvre de liberté et d’audace.
Par une torride journée d’été, la famille Dufour quitte Paris en carriole pour Bezons-sur-Seine. Monsieur Dufour, accompagné de sa femme, de sa belle-mère, de sa fille et de son commis s’arrête dans une charmante auberge en bord de Seine. Tandis que le déjeuner sur l’herbe est dressé, deux canotiers viennent à leur rencontre. La chaleur et le vin aidant, il est décidé que Mme Dufour et sa fille Henriette iraient faire une virée en barque sur
les eaux du fleuve en compagnie des deux jeunes hommes. On comprend aisément ce qui a séduit Renoir (qui joue également dans le film avec toute sa truculence) dans cette nouvelle de Guy de Maupassant, la sensualité qui déborde du cadre étouffant de la famille. Le premier éveil grâce à la nature, des sens de la jeune fille (admirable Sylvia Bataille) et
surtout le fleuve charriant les êtres comme des bouchons de canne à pêche avec les surprises bonnes ou mauvaises qui en découlent. Sylvia Bataille, pure apparition, avec son aura angélique face à la médiocrité ambiante, devient femme en flottant entre ciel et terre. Puis il y a cette scène mythique de la balançoire et son regard inoubliable.
Comment une si belle âme, issue pour cette incarnation du grossier et du vulgaire, devra lutter pour la suite de son parcours terrestre. Derrière tout cela, il y a le regard douloureux de Renoir, sans complaisance, car nous devinons d’emblée l’échec de la rencontre avec le canotier. C’est pour cela qu’il lui fallait le contrepoint optimiste du déjeuner sur l’herbe, où l’érotisme est enfin source de bonheur.


LE DÉJEUNER SUR L’HERBE (1959)

Le professeur Alexis (superbe Paul Meurisse) éminent biologiste partisan de la fécondation in-vitro, (on dirait aujourd’hui un adepte du transhumanisme) brigue le poste de président de l’Europe (rien que ça) La partie de campagne qui est organisée pour sceller ses ambitions se transforme peu à peu grâce à Dame Nature (encore elle) a de sensuelles rencontres. Séduit par la jeune paysanne Nénette (Catherine Rouvel) très appétissante, le professeur va abandonner ses ambitions premières. Au son de la flûte de Pan, qui affole la nature, le professeur s’abandonne aux charmes de cette superbe fille des champs (Un film à interdire aux intellectuels et aux adeptes de la raison). Mais ce qui est magnifique pour le cinéaste c’est que le film soit tourné dans la propriété de son père Auguste. D’ailleurs de nombreux tableaux, à la gloire du père, donnent une palette particulièrement riche à cette seconde Partie de Campagne qui est achevée ici, l’âge aidant et les transformations intérieures qui en découlent. Jean Renoir devait dire peu avant le tournage :  » Le seul problème qui importe ici-bas, c’est la relation de l’esprit et de la matière. Le bonheur, c’est peut-être des soumissions à l’ordre naturel » Un vrai refus de la notion de progrès.
En évoquant l’œuvre entière et quel parcours de « Nana », « La Chienne », « Boudu sauvé des eaux », « Madame Bovary », « Toni », « La grande Illusion », « La Marseillaise », « La Bête Humaine », « La Règle du Jeu » (l’un des dix plus grand film du monde), « Le Fleuve » en Inde, « Le Carrosse d’Or », « Le Testament du Docteur Cordelier », « Le Caporal Épinglé » et je ne les cite pas tous loin de là, quel itinéraire inouï de créateur.
Avec Renoir, le 7ème Art s’est vraiment libéré de toute attache théâtrale pour assumer les
possibilités du romanesque. Si on veut utiliser une formule qui résume son alchimie créatrice, on l’appellera le réalisme poétique.
L’œuvre de Renoir s’est échappée de la prison du cadre. Tous ses films sont regard.
A la fin du cours on admirera quelques œuvres du Père Auguste pour constater comment ses tableaux ont nourri l’œuvre du fils.

 


LES ANALYSES DE FILMS

DÉBATS AUTOUR D’EXTRAITS DE FILMS de 10h à 19h environ
Au siège de notre association
7, rue du Commandant Bazy 66000 PERPIGNAN

Inscription obligatoire en raison des places limitées

Jeudi 2 février 2023 à 18h
à la Mairie Annexe de La Lunette, 25 Av. Jules de Carsalade du Pont, 66100 Perpignan
Lionel y présentera son film, à la demande du Comité d’animation Lunette-Kennedy-Remparts ; cette association accueillera volontiers ce soir-là ceux qui souhaiteraient voir ou revoir ce film et auront l’occasion de vous faire découvrir leurs activités ; et, comme c’est le jour de la Chandeleur n’hésitez pas à amener des crêpes ou du cidre…pour le pot qui suivra !


la danse de shiva(3) (1986) 75′ (France Inde)

Dates

Au siège de notre association
7, rue du Commandant Bazy 66000 PERPIGNAN

Nous avons déjà programmé quelques dates à venir pour des journées et préférons vous
donner les dates par avance, pour que vous puissiez les pré-bloquer et vous inscrire, lorsque Lionel vous aura concocté les programmes :
jeudi 16 février, mardi 28 février, dimanche 12 mars et mardi 28 mars. Cela vous permet de bloquer les dates… Nous ferons parvenir les programmes aux intéressés, le lendemain d’une journée d’activité.


Jeudi 16 février 2023
De 10h à 19h environ
Au siège de notre association
7, rue du Commandant Bazy 66000 PERPIGNAN
(06 20 60 53 24 : portable de Lionel)
Inscription obligatoire en raison des places limitées

 

HISTOIRES SI ÉTRANGES QUI SE PASSENT DANS DES LIEUX EXTRAORDINAIRES
L’HOMME SANS ÂGE (2007))

 

LE DÉSERT DES TARTARES (1976)


UNE QUESTION DE VIE OÙ DE MORT (1946)


Mardi 28 février 2023

De 10h à 18h environ

Au siège de notre association

7, rue du Commandant Bazy 66000 PERPIGNAN

Inscription obligatoire en raison des places limitées

 

LA TRANSMISSION : DEUX OEUVRES MAÎTRESSES DU CINÉMA JAPONAIS

« DEPARTURES », film sur la transmission, cette œuvre nous dit clairement que la vie ne s’arrête pas à la mort physique. Les grues blanches qui s’envolent dans le ciel emmènent l’âme du défunt sous d’autres cieux plus cléments. Ici le père du héros, longtemps absent devient présent pour célébrer une autre vie en train d’éclore dans le ventre d’une jeune femme qui a fait, grâce à l’amour un saut quantique dans le temps.

« BARBEROUSSE » est l’histoire d’un homme fort et bon, plein de compassion qui a compris que la lutte contre la misère et l’ignorance est l’arme la plus efficace pour combattre les maladies et la détresse. Pour son jeune élève, jeune médecin abreuvé de science sèche et dure, une sérieuse remise en question se pose devant la pâte humaine en souffrance. L’amour de l’autre, puis celle d’une femme seront l’élément libérateur. Ici aussi une formidable et belle transmission s’opère.

 DEPARTURES (2009) de YOJIRO TAKITA

avec Masahiro Motoki, Tsutomu Yamazaki, Ryoko Nirosue, Kimiko Yo,

Karuko Yoshiyuki

scénario : Kundo Koyama

images : Takeshi Hamada     musique : Joe Hisaishi

L’initiation et la vie d’un nokanshi (un embaumeur) qui doit préparer les corps des défunts devant la famille avant les funérailles et la cérémonie de la crémation. C’est un film sur la transmission d’un vieil embaumeur (remarquable acteur que Tsutomu Yamazaki) à un jeune violoncelliste au chômage qui retrouve dans ce nouveau métier ces gestes perdus de musicien.

Oscar du meilleur film étranger à Hollywood, le réalisateur Yojiro Takita était, avant ce film, surtout connu au japon pour ses films érotiques. C’est la rencontre avec l’acteur principal Masahiro Mokoti (rôle de Daïgo) qui déclencha l’envie à Takita de se remettre en question et de changer totalement de registre.

Mokoti avait été assister en Inde à des cérémonies de passage dans l’au-delà, à travers le rite de la crémation qui l’avait profondément marqué. Puis il accompagna un certain temps un maître embaumeur avant de jouer le rôle.

« Departures » est un film rare, sur l’amour, le sens des rituels, la précision et l’élégance des gestes, enveloppant de beauté la brutalité physique de la séparation. Les mains de Daïgo et de son Maître effleurent la peau, glissent sur les kimonos en une chorégraphie silencieuse d’une beauté apaisante. Un amour inconditionnel parcourt le film ; des gens toujours là pour vous, sans poser de questions. Le moment de la mort est aussi celui où l’on peut prendre conscience des liens véritables qui nous unissent à ceux que nous perdons.

Ce film, où l’humour est souvent présent, est une ode à la vie parcourue par des moments de grâce infinis. « Departures » est construit sur les quatre éléments. Il a été tourné à Yamagata au cœur du monde rural japonais ; lui-même mourant et à qui le réalisateur tel un nokanshi rend sa dignité austère au rythme des saisons.

C’est une œuvre qui nous emmène sur des brisées métaphysiques signifiant par-là, que la vie ne s’arrête pas à la mort physique. Dans un mouvement magnifique, alors que le corps pénètre dans l’incinérateur, des grues blanches s’envolent dans le ciel.

« Departures » est un film surprenant, élégant empli de tendresse, de douceur et de sagesse.

12H30 : Déjeuner, chacun apporte une participation culinaire et des boissons

 BARBEROUSSE (1965) DE AKIRA KUROSAWA (attention durée du film 3h)

avec Toshirô Mifune, Takashi Shimura, Kinuyo Tanaka, Tsutomi Yamazaki, Chishu Ryu, Yuzo Kayama

d’après le roman « Akahige » de Shugoro Yamamoto ;

images :  Masakatsu Nakai et Takao Saito ; musique : Masaru Sato

Pendant l’Ère Edo au début du XIXème siècle, le jeune et impétueux Dr Yasumoto envoyé par le Shogun, est nommé dans une clinique vétuste d’un quartier pauvre de Tokyo, l’hospice des plus déshérités, êtres en perdition et à la dérive, pour assister le Dr Niide surnommé Barberousse. Très vite Yasumoto se heurte aux méthodes non conformistes du médecin des pauvres.

« Barberousse » est l’histoire admirable d’une prise de conscience d’un jeune médecin avide de gloire et d’argent. Auprès de ce praticien aux manières peu orthodoxes mais qui a sondé l’âme de ses patients et toute la misère du monde le jeune Yasumoto va vraiment approcher et comprendre la souffrance des êtres humains. Le sens véritable de sa mission va lui être apprise par Barberousse ce bon géant à la voix de tonnerre, et même que la mort peut être belle parfois. On a comparé « Barberousse »de Kurosawa aux « entretiens de Confucius », ce qui donne une idée de la portée de ce film, chef d’œuvre du cinéma mondial. Yasumoto découvre que le bonheur et le sens de la vie ne se trouve pas dans les salons et chez les marchands, monde pour lequel il se destinait au départ. Ce film est aussi un cri de révolte contre la maltraitance de la femme particulièrement sensible au japon de cette époque, mais aussi d’une manière bien plus large.

Avec ce film et la complicité de son acteur fétiche Toshiro Mifune (son plus grand rôle), Akira Kurosawa a signé un film d’une portée universelle, constamment poétique, inspirée, et d’une grande beauté plastique.

Le grand message que nous délivre le grand réalisateur japonais est que la vraie révolution vient toujours de l’intérieur de l’homme, celle de la collectivité reste dérisoire et sans lendemain.

Dans ce film d’une telle noblesse, longue méditation sur le sens de la vie et celle de la mort, la richesse et la pauvreté, l’être fort au service du plus faible, les personnages de Kurosawa sont d’hier et de demain, d’ici et maintenant. Ils gravitent comme une mélodie dans l’univers. Leur portée est cosmique.

 

Rappel

Notre Association a mis en vente des DVD de films de Lionel TARDIF ainsi que ses livres

Si vous souhaitez vous en procurer et qu’il vous le (les) dédicace.
Toutes les participations (cotisations, participation aux ateliers et ventes de ces ouvrages)
permettent le bon fonctionnement de notre association : achat du matériel, fournitures et
documents diverss, maintenance et entretien informatique, recherches et formations diverses pour contribuer à l’enrichissement intérieur de chacun.
DVD de Lionel TARDIF (20 € le DVD)

A venir Voyage en Syrie
A venir 2 films sur Oman

 

 

 

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JANVIER

Bonjour à tous,
Voici nos activités pour janvier 2023.

Beau mois à tous et belles fêtes de fin d’année aussi !

Notre prochaine Assemblée Générale devrait plutôt avoir lieu courant février 2023.

(Le bulletin d’adhésion se trouve ICI)

Tout se passe à Perpignan, mais les amis lointains peuvent toujours lire les analyses de Lionel et visionner les films qu’ils trouveront dans le commerce ou en médiathèque.

Pour les inscriptions : de préférence par courriel  ou tél. de l’Association

Les activités de Marie-Dominique BRUNO TARDIF

Pour vous accompagner dans votre évolution personnelle de différentes manières (et notamment sous forme de développement personnel et spirituel). Vous retrouverez le détail de ces accompagnements individuels ou en groupe dans la rubrique                         Les activités de Marie-Dominique BRUNO

Les séances individuelles sur rendez-vous
Proposées uniquement aux adhérents, seront de préférence axées autour de la psychanalyse symbolique (analyse de rêves, méditations et travail vibratoire avec l’arbre des sephiroth) : à travers les synchronicités de l’existence, la restructuration de notre histoire de vie ou des analyses de rêves, trouver notre voie expérimentale pour « renaître » ou naître pleinement à soi-même.                                              11 € par 1⁄2 heure

En groupe : Plusieurs ateliers sont proposés sur le site (Activités de MD BRUNO) : N’hésitez pas à nous dire ce qui vous intéresse et vos disponibilités. Je ne proposerai des dates qu’en fonction du nombre de participants et une confirmation vous sera donc adressée.
Un nouvel atelier a commencé le samedi 26 mars 2022 de 16h30 à 19h (au plus tard) et se poursuivra, aux mêmes heures, les samedis 14 janvier 2023, 5 février et 4 mars 2023. Les documents viennent d’être envoyés au groupe constitué.
Les séances peuvent être enregistrées : merci de me prévenir en cas dabsence.
.
[Adhésion à l’association (20€) et un engagement sur 10 séances [10 € par cours (15 € pour les couples)].
Les séances peuvent être enregistrées.

Lettres hébraïques, lames du Tarot et arbre des séphiroth
(Selon l’enseignement de Pierre Trigano)
Comment intégrer l’enseignement symbolique des lettres hébraïques, des lames du Tarot de Marseille, et les 32 voies de la sagesse de l’arbre des sephiroth pour s’ouvrir spirituellement et approfondir nos méditations et
notre positionnement dans l’évolution de l’humanité.

 

Les activités de Lionel TARDIF

Vous retrouverez des analyses plus approfondies dans la rubrique « Nos activités » puis Les activités de Lionel TARDIF (conférences, films, analyses de films, cours sur le langage du cinéma)


LA FORMATION DU LANGAGE DU CINÉMA ET SES MAÎTRES

Série de cours de deux heures chacun illustrés par des extraits de films
L’image nous envahit dans notre monde actuel de toute part. Il est urgent de savoir la décrypter, pour ne pas être manipulé par elle. La force de son impact est immense à la télévision, sur internet et au cinéma.
Avec cet enseignement, vous apprendrez à la lire, à la décoder et ainsi à conserver votre libre arbitre devant elle. Vous saurez aussi et avant tout, apprécier les merveilles qu’elle peut nous offrir. Ne l’oublions pas, tout part du cinéma, donc d’un film, d’une histoire.
Ces cours montrent comment le cinéma a inventé sa grammaire, comment les cinéastes ont façonné au fil du temps le langage de cet Art nouveau étape par étape. Chaque cours peut être suivi indépendamment des autres,
cependant, l’ensemble du cycle vous permettra de comprendre pleinement le langage de ce 7 ème art

Prix : l’adhésion annuelle (20€) et pour un cours : 20 €
Pour un engagement sur cinq cours : 90 € en un ou plusieurs chèques
Pour un engagement sur dix cours 150 € en un ou plusieurs chèques (de septembre à juin)

Cours passionnants où sont associés, sur deux heures et demie environ, des extraits de films aux explications des différentes écoles du cinéma. Bienvenue aux anciens qui souhaitent continuer. De nouvelles personnes peuvent bien sûr intégrer, à tout moment : (les prochains les 4/1/23, 1er/2, 1er/3, 5/4, 3/5, 7/6/23).
Voici comment Lionel introduit les cours de cette année : Bonjour à toutes et à tous :
Pour l’année 2022/2023, mes cours sur le langage du cinéma reprendront sous une forme nouvelle que j’appelle « Derrière le Miroir ».
Les années précédentes ont relaté et montré comment le cinéma a développé sa grammaire avec ses assonances et ses allitérations et l’évolution de ce langage nouveau depuis ses origines jusqu’aux années 1970/80.
Il m’est apparu qu’il serait très important aussi que vous appreniez ce qui se passe dans les coulisses de cet Art, le septième du nom ; la production et ses difficultés pour qu’un film apparaisse et prenne son envol. Les enjeux commerciaux et politiques, les censures, l’enjeu dans les choix des metteurs en scène, des acteurs, des techniciens : directeurs de la photographie, compositeurs musicaux, décorateurs, scénaristes, adaptateurs.
Vous y verrez des films que je ne mets pas toujours dans mes  programmations. Certains films possèdent des messages seconds qui vous seront révélés.
Vous apprendrez pour certains les enjeux cachés, parfois les scandales qui y ont été inhérents.
Finalement tout ce qui a pu se passer pour qu’une œuvre arrive jusqu’à vous.

LE COMBAT DE L’OMBRE ET DE LA LUMIÈRE AVEC LE VIDE AU MILIEU
MURNAU : DE NOSFERATU À TABOU

avec des extraits de NOSFERATU (1922) et FAUST (1926) et TABOU (1930)

Friedrich Wilhelm MURNAU (18881931) est l’un des dix plus grands cinéastes du monde.
L’historienne allemande, Lotte Eisner, qui le côtoya souvent à Berlin, rappelle qu’à douze ans ce génie connaissait Schopenhauer, Ibsen, Nietzsche, Dostoïevski et Shakespeare. Très jeune il devint l’assistant du légendaire homme de théâtre Max Reinhardt, celui qui sculptait la lumière sur ces personnages avec les projecteurs.

A vingt ans, il fait la guerre de 14/18 comme pilote de chasse. Mais sa fascination pour le cinéma le prit très vite et il commença son premier film en 1919 ; malheureusement, certaines de ses œuvres du début périrent dans un incendie. Il obtint sa première gloire mondiale en 1922 avec « Nosferatu le vampire« . Toute la grandeur de la mise en scène de Murnau est déjà là : faire entrer dans l’image l’indicible. Un carton nous prévient au premier tiers du film, lorsque le jeune héros franchit le pont « les fantômes vinrent à sa rencontre ». Dès ce moment les images sont habitées par une autre dimension. Alors, nous assistons à une véritable symphonie de l’Horreur qui cessera lorsque la lumière viendra détruire le mal.

Avec Faust nous entrons dans l’univers magique de l’espace pictural car il maîtrise totalement la surface entière de l’image. Nous y trouvons d’emblée une résonance avec le fantastique de Nosferatu. Les cercueils qui défilent sont portés par des hommes cagoulés car la peste sévit. Aucun réalisateur avant lui n’a su faire surgir magistralement le  surnaturel comme le démon qui couvre de son grand manteau l’ensemble de la ville.
Adaptation fabuleuse de Goethe, Faust contient des moments rares et uniques de la dimension du cinéma.

Après avoir tourné deux autres chef d’œuvres « Tartuffe et « Le Dernier des hommes« , les américains, fascinés par sa manière de tourner, lui ouvrent les portes de Hollywood où il réalise l’une des plus grandes merveilles de l’Art cinématographique « L’Aurore » Nous sommes en 1927. La lumière va triompher de l’ombre qu’il réitère dans un autre film américain « City Girl « , ses moissons du ciel à lui bien avant Malick. Mais il fait ce film sous
surveillance, c’est comme cela que ça se passe en Amérique, ce que Murnau ne peut supporter et il va engager toute ses économies pour réaliser la somme de ce qui l’habite au plus profond de lui « Tabou » en 1930 en Polynésie. Et ce qui l’habite, c’est ce combat profond et terrible entre cette ombre et cette lumière qui l’habitait depuis « Nosferatu ».

Murnau partit en 1929 dans l’archipel de Tahiti pour y constater que le paradis perdu qu’il recherchait au fond de luimême avait déjà disparu. Pourtant, durant un travail acharné qui dura presque deux ans, il livra au monde son dernier chef d’œuvre sur une histoire éternelle, l’amour, le renoncement et la malédiction, le tabou qui habitait cette île. Mais il découvrait bien plus que cela encore, un destin cosmique où le temps n’existait plus. Tout était posé dans un instant éternel, auquel seule la ronde indéfiniment répétée du soleil et des étoiles donnait son épaisseur et sa gravité.

A Tahiti, Murnau rencontra Henri Matisse qui lui fit comprendre le secret de son art : « ÉCRIRE LE MOUVEMENT AVEC LA LUMIÈRE ». Le peintre Matisse avait expliqué à Murnau : Je dessine autant le vide laissé entre les feuilles que les feuilles elles même, dessiner avec la même densité le végétal que l’air qui l’entoure, l’espace entre les choses, autant que les choses ellesmêmes car il n’y a pas de vide. Murnau comprit que lui
même avait toujours travaillé le vide avec ses plans larges et aériens, ainsi que l’invisible, l’horschamp, l’espace libre, qui est au dehors du regard, comme un élément fondateur du mouvement même de ses films, un cinéaste du vide. N’avaitil pas construit Tabou sur des plans fixes et dépouillés, débarrassés de toutes fioritures et acrobaties. Il expliqua à Matisse son utilisation récurrente des plans aériens et ce, depuis Nosferatu, avec des lentilles télescopiques, et que tout cela lui était venu de son expérience d’aviateur.

Quant à l’ombre, Matisse lui expliqua que l’ombre est comme le noir car le noir pur peutêtre une couleur de lumière, afin de capter la cette sensation de la vie, faire naître le mouvement.
Ici aux Marquises chez les Maoris, le lagon était uni au ciel comme des ombres flottant dans le grand gobelet d’or de l’univers.
« Tabou », le film, était une succession de tableaux antiques, des plans immobiles et envoûtants qui vous aspiraient par leur ampleur et leur profondeur, leur ouverture et qui, ensemble, formaient un tout inévitable qui encapsulait l’amour et la destinée, les ténèbres et la clarté, le rêve et la beauté. Murnau était arrivé au degré de perfection ultime.

Mais voilà le tabou existait bel et bien. Il avait été prévenu de ne pas prendre de voiture au retour du montage de son film en se rendant à NewYork pour la Première. Les stars l’attendaient et les producteurs aussi pour un autre projet mais il vola dans l’espace se fracassant la tête sur les rochers.
Il avait 42 ans…son autre projet « L’Île du Démon » devra attendre une autre vie.


LES ANALYSES DE FILMS

DÉBATS AUTOUR D’EXTRAITS DE FILMS de 10h à 19h environ
Au siège de notre association

7, rue du Commandant Bazy 66000 PERPIGNAN


Inscription obligatoire en raison des places limitées

HOMMAGE À ALIDA VALLI
La grande tragédienne du cinéma
ALIDA VALLI est née en 1921 et commença à suivre des cours de cinéma au Centre Expérimental italien très jeune. Elle débute au cinéma à l’âge de 16 ans avec l’un des grands pionniers du cinéma italien, Guazzoni.
Très vite remarquée par son talent, elle va jouer avec tous les grands noms du cinéma italien. Mais rapidement, la classe internationale va faire appel à elle : Alfred Hitchcock, Carol Reed, Yves Allégret, René Clément, Georges Franju, Richard Fleischer, Ted Tetzlaff.

Cependant, ce sera peutêtre Luchino Visconti qui va immortaliser sa silhouette dans le rôle de la Comtesse Livia Serpieri Ussoni, errant dans les rues de Vérone après avoir livré son amant déserteur à la justice militaire, où son jeu est admirable de bout en bout.

Dans les deux autres films choisis ici, celui d’Hitchcock et celui de Carol Reed aux côtés
d’Orson Welles, elle va entrer dans la légende du cinéma.

Tout cinéphile ne peut oublier sa présence unique. Le final du « Troisième Homme » où elle arrive de loin sur la chaussée et passe devant Joseph Cotten sans le voir reste un moment mythique de l’histoire du 7ème Art.


LE PROCES PARADINE (1948) États-Unis Grande -Bretagne,

 LE TROISIEME HOMME (1949) de Carol REED

SENSO (1954) Italie, de Luchino VISCONTI

DIMANCHE 29 janvier 2023
De 10h à 19h environ

Au siège de notre association

7, rue du Commandant Bazy 66000 PERPIGNAN


Inscription obligatoire en raison des places limitées

PREMIER HOMMAGE à Kinuyo TANAKA (1909 1977)
Voici ce que vient d’écrire Lionel sur cette extraordinaire actrice puis réalisatrice japonaise, dont on vient de découvrir l’œuvre numérisée et distribuée en France récemment.

Ce fut la plus grande comédienne de l’âge d’or du cinéma Japonais. Commencé à l’époque du muet, son parcours est impressionnant.

Elle a tourné avec les plus grands : Kenji Mizoguchi, Yasujiro Ozu, Akira Kurosawa, Mikio Naruse, Kon Ichikawa, Keisuke Kinoshita, parmi les plus connus sur le plan international.

C’est sans doute Kenji Mizoguchi qui lui donna ses rôles les plus fabuleux : Miss Oyu (1951), La Vie de Oharu Femme Galante (1952), Les Contes de la Lune Vague après la Pluie (1953), L’intendant Sansho (1954), mais elle tourna d’autres films pour Mizoguchi. Sans elle, on peut dire que les chefsd’œuvre du grand cinéaste
n’aurait jamais existés. Pour Ozu, ça sera Les Sœurs Munakata (1950) ; pour Naruse : Les Maquillages de Ginza (1950) et La Mère (1952) ; pour Kinoshita : La Ballade de Narayama (1958) ; pour Kurosawa : Barberousse (1961) ; pour Ichikawa : Seul sur l’Océan Pacifique (1963).

Comédienne de légende, tournant en cette qualité plus de 300 films, elle a donné son nom à un prix prestigieux au Japon, le Prix Mainichi qui récompense chaque année une actrice, pour l’ensemble de son œuvre.

C’est en 1953, en pleine gloire mondiale, que Kinuyo Tanaka annonce qu’elle va passer derrière la caméra. Mizoguchi, furieux de perdre sa comédienne emblématique, fera pression auprès d’elle et même auprès des studios japonais, mais rien n’y fera. Heureusement, Ozu et Naruse la soutiennent. Kinuyo connait tout le monde, les producteurs, les techniciens, les comédiens, les réalisateurs et elle se lance avec de sérieux soutiens et appuis. Kinuyo Tanaka veut faire des films en totale opposition avec un système patriarcal impitoyable et ancestral au Japon.

A l’automne 1953, le tournage du premier long métrage dirigé par une femme, après la guerre, commence. Il s’agit de Lettres d’Amour, et comme acteur, peutêtre le plus grand au Japon, Masayuki Mori, le comédien inoubliable de L’Idiot de Kurosawa.
Magnifique portrait du Tokyo d’aprèsguerre, Lettres d’Amour raconte la double réconciliation d’un homme à la dérive : celle avec son pays et celle avec luimême. Alors que tous les personnages masculins du récit semblent s’accorder difficilement avec le monde tel qu’il est devenu, le personnage féminin paraît en avoir une
compréhension plus aigüe : la survivante, c’est elle.
Avec La Lune s’est Levée, Kinuyo Tanaka se fait l’enthousiaste ambassadrice de son ami, le très grand Yasujiro Ozu, dont elle adapte un scénario inédit. C’est le portrait tonique de Setsuko, jeune fille moderne et virevoltante. Mie Kitohara, une nouvelle jeune comédienne, surgit grâce à ce film. C’est une comédie tournée dans les deux villes les plus traditionnelles du Japon, Kyoto et surtout Nara et ses beaux temples. « Je voulais depuis longtemps, dira Tanaka, que des femmes soient filmées par une femme d’un point de vue qu’un homme ne comprendrait pas ».
Dans la petite ville d’Obihiro, dans l’île d’Hokkaïdo située à l’extrême nord du Japon, a été érigé un mémorial dédié à Fumiko Nakajo (1922 1954), poétesse locale devenue une gloire du Tanka, petits poèmes sans rimes, ancêtre du Haiku et faisant partie de l’aristocratie de la littérature. Nakajo, fut adoubée par le grand écrivain
Kawabata tant sa virtuosité lui semblait évidente. Fumiko Nakajo est morte très jeune d’un cancer du sein à l’Hôpital de Sapporo, et juste avant sa mort, elle vécut une histoire d’amour passionnée avec un journaliste Akira Wakatsuki, qu’il raconta luimême dans son livre « Les Saints éternels ». Lorsque Kinuyo Tanaka lut ce livre, elle eut un choc considérable : « L’intuition féminine y est décrite sans fard, avec un dynamisme incroyable et dans une atmosphère très poétique. Je souhaitais en faire un film en y mettant toute ma vie. » Ce film va s’appeler Maternité Éternelle et ce sera un énorme chefd’œuvre. Kinuyo Tanaka suit la trajectoire d’une héroïne sublime et tragique qui ne faiblit jamais, et qui assume jusqu’au bout son désir de liberté et
d’amour, son désir tout court. L’audace du film n’a pas d’équivalent dans le cinéma japonais de l’époque et surprend encore aujourd’hui. Il sera joué par la grande Yumeji Tsukioka, qui va être sollicitée après ce film par les réalisateurs les plus en vue au Japon.

Quelques mois après la sortie de Maternité Éternelle, Kenji Mizoguchi meurt. Avec Tanaka comme comédienne, ils ont écrit les plus belles pages du cinéma japonais classique.
Kinuyo Tanaka décide alors de reprendre le chemin des plateaux comme comédienne. Après avoir tourné avec Naruse, Shindo et Ozu, son coup d’éclat va être sa performance de vieille paysanne dans La Ballade de Narayama (1958), dirigé par son ami Keisuke Kinoshita. Tanaka, qui s’est vieillie pour le rôle, remporte tous les
prix et le film devient la plus grande œuvre japonaise de l’année.

En 1960, cela fait presque cinq ans que la star n’a pas dirigé de nouveau. A cette époque la Daiei devient la plus puissance maison de production japonaise et fait appel à Kinuyo pour tourner une superproduction en cinémascope couleur. Ce sera La Princesse Errante, avec la nouvelle grande star de ces annéeslà, Machiko Kyo, dont les performances avec Kurosawa, Mizoguchi et Ozu, son travail avec Marlon Brando dans La Petite Maison de Thé, de Delbert Mann, lui fait remporter les fameux Golden Globes à Hollywood. Machiko Kyo est grande et belle. Kinuyo Tanaka met en scène l’histoire de Dame HiroSaga qui va faire l’objet d’un mariage arrangé avec le Prince Pujie, frère cadet de l’empereur de Mantchourie.
A cette époque la Mantchourie, pays situé tout au nord de la Chine, était une colonie japonaise. Quand la Russie soviétique envahit ce pays, un conflit violent a lieu avec le Japon. Devant cet état de fait, la nouvelle jeune impératrice et la Cour doivent prendre la fuite. Ce sera un périple douloureux que raconte ce film, un destin de femme hors du commun qui passionne Tanaka. De cette coûteuse production, la réalisatrice fait un spectacle inoubliable. Pour son retour derrière la caméra, Tanaka frappe fort.
Cette fois, c’est avec la Toho  que cette très grande réalisatrice va travailler sr un projet qui lui tient particulièrement à cœur. Lorsque Tanaka jouait une prostituée, sous la direction de Mizoguchi dans Les Femmes de la Nuit (1948), elle arpentait le bitume pour pouvoir manger à sa faim. Nous étions dans les décombres du Tokyo de la justeaprèsguerre. Le gouvernement japonais, conscient de ces femmes en errance,
crée dix ans plus tard des maisons de réhabilitation pour les anciennes prostituées. Car, sous l’occupation américaine, les trafics et racolages de femmes se pratiquaient à ciel ouvert. On ferma alors les maisons closes et la prostitution fut pénalisée.

Tanaka, qui se souvient bien de son tournage avec Mizoguchi, va faire de La Nuit des Femmes un grand chef d’œuvre. « J’ai voulu, diratelle, montrer l’humanité de ces filles et le fait qu’elles ont quelque chose de pur. » Les maisons de réhabilitation sont destinées à protéger les femmes victimes de violence, pour qu’elles se détournent de la rue, apprennent un métier pour ne pas retomber dans la fange. Un itinéraire pas facile que Tanaka montre au quotidien. L’énergie d’une jeune actrice débutante, Chisako Hara porte littéralement le récit, avec autour d’elle, de grandes comédiennes confirmées qui offrent toute leur sensibilité.
Tournée en scope noir et blanc, cette œuvre si profonde bénéficie de la somptueuse musique de Hikaru Hayaschi. Ici, Tanaka fait ce que les nombreux mélodrames qu’elle a interprétés ne faisaient jamais : elle sauve son héroïne. Le film fut choisi en 2009 par le Festival de Tokyo pour être le film commémoratif des 100 ans de la naissance de Kinuyo Tanaka.

Le prestige du film en costumes est considéré, au Japon, comme difficile par les studios et seuls les cinéastes aguerris sont autorisés à en tourner ; le genre devenant une promotion. Mademoiselle Ogin est une œuvre prestigieuse signée par Toko Kon, grand écrivain fait moine bouddhiste. Kinuyo Tanaka a lu trente fois ce roman, tant elle est obsédée par l’idée de le porter à l’écran. Les personnages de ce livre ont réellement existé comme le Maître de Thé Sen No Rikyu ou le samouraï chrétien Ukon Takayania.

En 1954, trois grandes comédiennes proches de Tanaka (Yoshiko Kuga, Ineko Arima et Keiko Kishi) décident de créer leur propre compagnie de production : le Ninjin Club et proposent à Tanaka de réaliser ce roman ; d’en faire un film.

L’action se passe à la fin du XVIème siècle, alors que le christianisme venu d’Occident est proscrit. Le drame est le suivant : Mademoiselle Ogin tombe amoureuse du Samouraï Ukon, qui est chrétien. Ogin est la fille du célèbre Maître de Thé Rikyu. Mais le redoutable Hideyoshi, qui règne sur le pays, a entamé des persécutions antichrétiennes. Un film qui se hausse au niveau de la Tragédie. La distribution des rôles est haut de gamme, car les stars se bouscule pour travailler avec Tanaka. Le rôletitre revient à Ineko Arima, la jeune vedette de deux films d’Ozu. Le ténébreux samouraï Ukon revient au grand Tatsuya Nakadaï, qui s’est imposé dans
Harakiri de Kobayashi et Sanjuro de Kurosawa ; quant au Maître de Thé, Garjiro Nakamura, célébrité du Kabuki, vu aussi dans deux autres grands Ozu. Deux autres grands noms font des caméos, telle Yumeshi Tsukioka, l’héroïne de Maternité Eternelle et la grande Keiko Kishi, membre du Ninjin Club. Cette superproduction en costumes, Mademoiselle Ogin, est un impressionant Jidaï Geki. La capacité de travail de
Tanaka est phénoménale. La Nuit des femmes et Mademoiselle Ogin bénéficie d’une sortie aux ÉtatsUnis.

Mais le monde du cinéma était en train d’entamer une mutation qui ne laissera plus la place à ce grand âge d’or du cinéma classique, ce qu’a toujours fait, comme  comédienne d’abord et comme metteur en scène ensuite, Kinuyo Tanaka. Comme pour la Nouvelle Vague en France, les images se tournent dans la rue par de jeunes cinéastes enragés, comme Nagisa Oshima (Petit Garçon), pour qui Kinuyo Tanaka représente déjà le cinéma d’autrefois. On ne s’amuse plus à trop cadrer, à éclairer, le langage devient vulgaire. Kinuyo Tanaka ne trouve plus d’argent pour tourner et on lui propose des rôles dans des feuilletons télévisés indignes de son talent.

L’œuvre de Tanaka s’articule totalement autour de personnages féminins déterminés, et a ceci de singulier qu’il présente des femmes capitaines de leur propre existence. Après avoir tant joué la victime des hommes (son rôle de prédilection), la star a mis en scène des protagonistes en résistance, debout face à l’adversité et obstinées par la perspective de s’affranchir. La remarquable constance de l’œuvre de Kinuyo Tanaka,
réalisatrice (six films entre 1953 et 1962) réside dans ces portraits de femmes sur le chemin de l’indépendance.

En 1977, année de sa disparition, Kinuyo Tanaka est décorée à titre posthume de l’Ordre de Trésor Sacré, hommage par l’Empereur aux personnes ayant rendu de grands services au pays. De Sashiko Hidari (qui fit des films à l’époque du muet) à Naomi Kawase, c’est aussi à toutes les réalisatrices qui suivront la voie qu’elle a
tracée que Tanaka a rendu service.


Rappel

Notre Association a mis en vente des DVD de films de Lionel TARDIF ainsi que ses livres

Si vous souhaitez vous en procurer et qu’il vous le (les) dédicace.
Toutes les participations (cotisations, participation aux ateliers et ventes de ces ouvrages)
permettent le bon fonctionnement de notre association : achat du matériel, fournitures et
documents diverss, maintenance et entretien informatique, recherches et formations diverses pour contribuer à l’enrichissement intérieur de chacun.
DVD de Lionel TARDIF (20 € le DVD)

A venir Voyage en Syrie
A venir 2 films sur Oman

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LE FLEUVE QUI S’ENVOLE VERS LE CIEL (2022)

Des chemins de vie, des destins pour témoigner de l’empreinte de Dieu sur la terre… C’est le long de deux rivières et d’un fleuve qu’ils se sont passés, existent et perdurent.

La Vierge Marie et l’Ange de l’Annonciation naissent de ces eaux, accompagnent leurs cours, en y faisant vivre des lieux encore vierges de toute souillure.

La Creuse est bénie par les moines de Fontgombault et la Vierge couronnée à Argenton ; la Vienne, qui reçoit les prières transportées par la Creuse, accompagne Jeanne d’Arc dans sa gloire à Chinon et à Orléans. Puis à son tour, la Vienne va rejoindre le fleuve royal, La Loire, à Candes où notre grand Saint Martin et thaumaturge, qui a vécu sur ses rives, est venu finir ses jours terrestres.

Cette Loire couleur de lin, aux blancs châteaux, a bercé la mélancolie d’une grande dame de France, profondément pieuse, Anne de Bretagne qui fut deux fois reine. C’est là aussi, à Amboise, que l’un des plus grands génies de notre humanité, Léonard de Vinci, a fini ses jours, sous la protection du Roi François Ier, en parachevant son œuvre avec La Joconde, la Sainte-Anne et Saint-Jean-Baptiste qui annonce la venue du Christ.

Au fil de l’eau, un voyage spirituel pour ce centrer sur la Mémoire Vive, la beauté du monde, l’Essentiel.

Publié dans Les films, Lionel Tardif - Livres, films, théâtre | Commentaires fermés sur LE FLEUVE QUI S’ENVOLE VERS LE CIEL (2022)

Rappel 

 

Notre Association a mis en vente 4 DVD de films de Lionel TARDIF ainsi que ses livres, si vous souhaitez vous en procurer et qu’il vous le (les) dédicace.

Toutes vos participations (cotisations, participation aux ateliers et ventes de ces ouvrages) permettent le bon fonctionnement de notre association : achat du matériel, fournitures et documents diverses, maintenance et entretien informatique, recherches et formations diverses pour contribuer à l’enrichissement intérieur de chacun.

DVD

20 € le DVD

Les Passeurs de Gué (2020)

La Sphère d’Or (2019)

la Danse de Shiva

Le Fleuve qui s’envole vers le ciel (2022)

 Livres  

La Montée de la Sève : …………………………………………………. 15 €

Sous forme de roman, son expérience de vie qui passe par des petits boulots très jeune, la guerre d’Algérie au pire moment, 10 ans d’usine à se faire intoxiquer par des produits chimiques. Mais le tout réuni et grâce à un député maire éclairé qui a privilégié ce chemin de vie aux diplômes, Lionel a pu, pendant 40 ans, diriger le Centre Culturel de Tours, une cinémathèque, des festivals de cinéma et créer deux symposiums internationaux pour une nouvelle conscience de l’humanité.

Les Grands Aventuriers du Cinéma : ………………………….  25 €

Depuis les Frères Lumière jusqu’à Artavadz Pelechian, tous les créateurs qui ont façonné le langage cinématographique des débuts du cinéma jusqu’aux années 70. Grâce à des paris et des audaces, qui ébranlèrent souvent l’équilibre financier de la production des films, ils ont œuvré dans la verticalité avec la volonté de capter la lumière qui surgit dans les ciels d’orage…

Taj Mahal, Rose du Monde : ……………………………………….  13 €

C’est un récit à quatre voix, avec quatre personnages comme mus par des forces supérieures, qui vont donner quatre versions de l’histoire des Moghols dont le Taj est l’épicentre. Ce mausolée sublime qui a scellé une histoire d’amour immortelle est devenu un symbole pour l’Inde entière.

Vers une Nouvelle Conscience : ……………………………………. 15 €

Ce livre propose la quintessence des interventions transdisciplinaires de ce premier symposium international (Tours 1988). Tout en montrant les convergences existant entre les domaines des sciences, des arts et de la tradition, ces différents chercheurs ont contribué à l’indispensable mutation vers une vision et une responsabilité planétaire.

Le Berceau dans les Etoiles : ………………………………………. 20 €

Ce livre nous propose de mettre en résonance différents textes sacrés de l’histoire de l’humanité, des perceptions de la terre, de l’univers et du Créateur, qui nous viennent de fort loin parfois et qui nous semblent si proches avec l’éclairage des nouvelles sciences.

Vertige d’autant plus grand que l’humanité est en train de s’abîmer à nouveau dans un manque total de Conscience. Les habitants de la terre célèbrent le dieu argent au détriment de la connaissance de soi et de l’Amour. Ce qui a fait dire à Sri Aurobindo, le plus grand penseur de notre XXème, dans un poème fulgurant, Savitri : « Ô petits aventuriers dans un monde infini, 

                 Prisonniers d’une humanité de nains, 

                Tournerez-vous sans fin dans la ronde du mental,  

                Autour d’un petit moi et de médiocres riens ? ».

Mais ce même visionnaire nous promet aussi :

« Les enfants aux yeux de soleil d’une aube merveilleuse,  

               Architectes de l’immortalité,

               Corps resplendissants de la lumière de l’esprit, 

               Porteurs du mot magique, du feu mystique. »

L’ambition de ce livre est de vous ouvrir à une autre compréhension du monde à la lumière des Anciens et des penseurs d’aujourd’hui, pour construire notre véritable vocation, qui est divine.

 

 

 

 

Garanti sans virus. www.avast.com
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cours sur le langage du cinéma, année 2021/2022

Pour l’année 2021/2022 mes cours sur le langage du cinéma se présenteront de la manière suivante ; le premier mercredi de chaque mois à partir de 16h30

1er Septembre ; 15ème et dernier cours sur le langage du cinéma

LE MOUVEMENT INDÉPENDANT AMÉRICAIN

6 octobre :

Analyse d’un film : LA NUIT DU CHASSEUR de Charles Laughton

1)Projection du film 

2) re projection du film avec analyse fragment par fragment

3 novembre :

Analyse d’un film ; LA RÈGLE DU JEU de Jean Renoir

1) projection du film

2) re projection du film avec analyse fragment par fragment

1er Décembre :

Analyse d’un film ; LES QUATRE CAVALIERS DE L’APOCALYPSE de Vincente Minnelli

Projection du film en faisant des arrêts sur différents fragments avec analyse, vu sa longueur

Les cours de Janvier à Juin 2022 porteront soit sur des analyses de films soit sur une approche générale de l’œuvre d’un cinéaste :

Études des cinéastes suivants : Jean Grémillon ; Jacques Becker ; Akira Kurosawa ; Yasujiro Ozu ; Nicholas Ray ; Satyajit Ray, Panorama du western ; David Lean ; etc…

Vous remerciant de votre présence

Chaleureusement à vous,

Lionel

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Les Passeurs de Gué (2020)

MÂHÂVIRA, LE DERNIER GRAND GUIDE JAÏN DE NOTRE ÈRE ACTUELLE, TRANSMIT LA CONNAISSANCE DE L’ÉTERNITÉ D’UNE CRÉATION QUI NE CONNAÎT NI COMMENCEMENT NI FIN.

AINSI, LA CONCEPTION JAÏNE DE L’UNIVERS SEMBLE ÊTRE EN RÉSONANCE AVEC LA SCIENCE DE POINTE. LE TEMPS DE NOTRE UNIVERS TOUCHERAIT À SA FIN ET COMMENCERAIT LE TEMPS DE L’UNIVERS QUI LUI EST ATTACHÉ.

DANS LES TEMPLES JAÏNS VEILLENT LES JINAS, LES GRANDS GUIDES DE L’ÉTERNITÉ QUE VIENNENT CONSULTER CHAQUE JOUR LES MOINES, LES NONNES ET LES LAÏCS. CE SONT LES PASSEURS DE GUÉ D’UNE HUMANITÉ À UNE AUTRE.

CES LIEUX DE CULTE SONT, PARMI LES MERVEILLES LÉGUÉES À L’HUMANITÉ, DES SPLENDEURS RAREMENT ÉGALÉES DANS LE MONDE.

LA FOI DES JAÏNS, DONT LES PRÉCEPTES SONT LA NON-VIOLENCE, LE VÉGÉTARISME ABSOLU ET LE PLURALISME DES POINTS DE VUE, FIGURE EN TÊTE DES PLUS HAUTES EXPRESSIONS ÉTHIQUES ET SPIRITUELLES JAMAIS DÉCOUVERTES PAR L’HOMME.

 

Livre d’Or

 

  • « Lionel Tardif est non seulement un érudit remarquable sur l’histoire du cinéma et des arts de l’Inde, mais aussi le réalisateur d’un documentaire de création éblouissant, sur l’actualité brûlante et sans frontières, d’un des chemins spirituels les plus anciens de l’Inde : le jaïnisme. La sérénité contagieuse qui émane de chaque plan, les pratiques de la non-violence révélées par des séquences savamment rythmées d’images d’archives, l’infini respect pour tout être vivant que la caméra capte jusqu’aux moindres jeux de  lumière qui caressent les visages millénaires de marbre sculpté ou les pieds écorchés des pèlerins, tout ce tissage original d’un pan de l’histoire de l’Inde très méconnu,  ressource chacun de nous de manière urgente autour des valeurs fondamentales de l’interdépendance, et nous questionne radicalement sur la place que nous donnons dans notre vie à l’amour, au sacré, à la création et à la liberté d’esprit ».

Katia Légeret, professeur des universités en philosophie de l’art, chercheur spécialiste des théâtres dansés de l’Inde, directrice du laboratoire de recherche en arts (EA1573) à l’université Paris 8, écrivain, et artiste de Bharata-Natyam.

  • « Je veux le revoir pour m’imprégner davantage de son propos, de sa luminosité, de sa douceur, de son rythme, de sa musique, de la beauté de ce qui nous est montré ; un baume pendant cette période de remise en question.

Ce film et le discours du rossignol m’aident à vivre »

Rock Demers, producteur de cinéma et scénariste, co-fondateur de la Cinémathèque du Québec, Prix François Truffaut.

 

  •  » Les Passeurs de Gué, c’est un travail de toute une vie qu’ils entreprennent !

Les images, les chants et la musique sont sublimes. Pour tout aspirant sincère de parvenir à libérer l’esprit, le message est clair, il est nécessaire de découvrir sa nature profonde, dans cet espace silencieux où il n’y a ni commencement ni fin. Je souhaite vraiment le revoir »

Michèle Hernandez, Depuis la découverte de Jiddu Krishnamurti en 1982, propose des cercles de réflexion autour de son enseignement.

 

  • « Les Passeurs de Gué, une musique divine.

Les images de la préface et surtout l’épilogue sont vraiment bien choisies pour donner le message spirituel, qui m’a vraiment touché. Mon souffle fut coupé par l’architecture anonyme, quel honorabilité de travail pour ceux qui n’ont pas laissé leur ego les gouverner. C’est admirable. »

Géraldine Snell, Youtubeuse australienne, proche des animaux

 

  • «  Il m’a donné envie de repartir en Inde pour découvrir ces temples magnifiques et me re baigner dans cette ambiance si particulière que l’on vit lorsque on en visite un.

 

L’image du jaïn à l’agonie, dépouillé de tout matériel propre à l’existence, suivie de l’image du fœtus m’a replongé dans le cycle des réincarnations.

Le sujet soulève un paradoxe propre à notre culture catholique ; nos figures spirituelles (pour la plupart) protègent leur foi derrière les hauts murs de leur monastère. Les jaïns font l’inverse et vont à la rencontre de l’autre pour apporter leur message de paix, ils sont accessibles.

Une vie ne suffit pas pour créer ou expérimenter tout ce qui nous arrive.

Mais n’a-t-on qu’une vie ? L’impatience n’est plus de mise si on accepte ce cycle infini. »

Isabelle Desnoyelles, écrivaine et voyageuse

 

  • « J’ai regardé votre film avec intérêt. J’y ai appris bien des détails sur le jaïnisme. Les scènes sont inspirantes et le film très artistiquement plaisant à l’œil. »

Mado Sauvé, enseignante en biologie, arts martiaux, l’éducation et le plein air dans le secondaire, l’université et l’éducation des adultes. Exploratrice de l’exopolitique. (Québec)

 

  • « Ce film fait ressortir avec beauté l’univers sacré des jaïns, la présentation des temples sculptés de marbre, des cérémonies pour se convertir à cette religion qui prône la non-violence et le détachement matériel nous transporte dans un monde mystérieux qui porte à réflexion. »

Martine Veilleux, diplômée (études supérieures en éducation somatique à l’Université du Québec). Enseigne et a écrit un livre sur la Gymnastique Emotionnelle.

 

  •  « Des images et des musiques d’une grande beauté. Un film profond et riche de belle spiritualité. Le Jaïnisme éclaire un chemin possible vers un monde plus humain et plus respectueux de la vie. »

Gaby Odeimi, musicien, compositeur, arrangeur ; artiste libanais.

 

  • « Les Passeurs de Gué, un splendide film de par les images, la musique et le message.

L’œuvre de Lionel Tardif (films, livres, actions artistiques et culturelles) est toujours porteuse de messages lumineux et de grande profondeur.

Cet hommage au Jaïnisme dont les principes : vérité, non-violence, respect absolu envers toute forme de vie, même la plus simple, nous confie une belle leçon d’humilité et appelle à l’éveil de l’être humain vers une conscience plus élevée. Cette proposition contraste avec la vision de l’homme comme le centre du monde, et qui induit dans nos sociétés actuelles, la marche aveugle vers le profit, la technologie et le pouvoir.

J’ai reçu ce film comme une respiration, une méditation qui interroge la conscience et la juste place de l’homme en connexion avec la vie et le vivant. Une touchante qui nous invite à nous unir à l’Univers et aux cycles de la mort et de la vie. »

Rym Charabeh, danseuse, chorégraphe et danse thérapeute, Master de Psychologie Clinique – Université Paris V René Descartes. Danses mystiques et Mythologie pour créer du lien ; artiste syrienne.

  • « Le film est vraiment fantastique. Les images sont magiques.
    Ne pas posséder et ne pas tuer. 
    Les jaïns s’endorment sous les couvertures du ciel et marchent sans voiture, quelle que soit la distance. Lors de la remise des Écritures, il est sublime de choisir la vie dans leur vie. Les jaïns ne sont pas tombés dans le monde de la tentation d’Adam et Ève, dans le jardin d’Éden. »

Mihye Kim : Cogito Production, série de documentaires et de reportages pour la chaîne coréenne KBS (Korean Broadcasting System). Productrice et réalisatrice. Correspondante de la télévision coréenne à Paris pendant 10ans.

  • « Passeurs de gué » ressemble apparemment à un documentaire filmé sur la spiritualité jaïne méconnue en Occident. Ce premier degré séduira l’amateur d’exotisme. On trouve au début du film les codes du genre : présentation pédagogique, visite des lieux saints, hommage aux grandeurs nées de cette tradition très ascétique.
    Mais Lionel Tardif procède en cinéaste. En montrant l’aspect très cinématographique du jaïnisme, il fait ressortir sa portée universelle, en quoi son message touche chacun. Au cœur du film, deux personnages produisent un basculement dramatique. Il a choisi de montrer le renoncement au monde et l’entrée dans la vie monastique du plus beau jeune homme, de la plus belle jeune femme. Quel art, mieux que le cinéma, est à même de nous émouvoir à ce point ? Les dernières danses mondaines des deux impétrants, leur beauté irrésistible, la magnificence de leur parure, nous bouleversent. Nous savons qu’ils vont renoncer au monde, cela déchire et enchante la foule réunie et nous autres spectateurs. La caméra suit furtivement les adieux bouleversants à la famille, la tonsure, le renoncement aux mirages et passions, pour atteindre la plénitude.
    Or combien de films évoquent cela par la négative ? Le cinéma nous déchire souvent en montrant un feu d’artifice de passions qui débouche sur l’illusion, avec le mot « Fin ». Le cinéma sacré de Tardif dépasse ici le cinéma profane ou de divertissement. Il montre qu’après les larmes  d’échec humain, il y a une voie d’héroïsme et de victoire. Le jaïnisme est d’ailleurs la religion des vainqueurs. « Passeurs de gué » nous invite à penser que notre société n’est pas perdue. Elle a en son sein des héros qui travaillent à élévation, se détachant du monde pour nous ouvrir un chemin vers la perfection. Ici, le regard du cinéaste montre que la vie spirituelle est une action dramatique au sens profond, c’est-à-dire théâtrale. L’apparent détachement est une épopée silencieuse qui embrasse notre réalité misérable, la transpose, puis rejoue la pièce sur un plan de conscience plus élevé. Les grands cinéastes ont montré cela dans leurs films, ainsi Ben-Hur croisant Jésus : l’arrière-plan divin derrière le premier plan des apparences. Le jaïnisme se révèle le grand ami des cinéphiles.
    Laurent Ladouce : Directeur de recherches à la Fédération pour la Paix Universelle.
    Écrivain : Vers un développement mondial – Radiographie d’une humanité souffrante. Le Projet Paksé au Laos.

 

 

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La Sphère d’Or (2019)

Ce film a été réalisé à l’occasion du cinquantenaire d’Auroville. C’est une création totalement personnelle sur cette ville expérimentale, peuplée aujourd’hui de 2200 habitants représentant 50 nationalités.
Ce film est habité par la pensée de Sri Aurobindo et de la Mère, sa compagne spirituelle. Cette ville est animée par la volonté de répondre à une autre forme d’humanité afin de déboucher sur un monde meilleur, fraternel, non centré sur l’égoïsme et l’individualité.
Il a été conçu comme un chant et construit sur les quatre éléments.
Ce que j’ai essayé d’y mettre aussi : une âme et une vision de l’homme, du monde et de l’univers, telle qu’Aurobindo l’avait sentie.

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Images : Espace Barrault et week-end à Amboise

VIDEO

Ciné- Club : Autour du HAMLET de Grigori Kozintsev (1964)

PRESSE

lA NOUVELLE RÉPUBLIQUE 4 FÉVRIER 2019

 

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LES 108 KARANA

Sortie,  aux Editions Geuthner, le 1er octobre, d’un livre d’art incluant le DVD de la Danse de Shiva, film réalisé par Lionel TARDIF et primé.

 

 

http://www.cajelice.fr/

PRÉSENTATION DU FILM

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